Après une vedette de sauvetage, deux remorqueurs pour Mutsamudu

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Le port de Nantes/Saint-Nazaire et le port de Mutsamudu, situé sur l’Île autonome d’Anjouan dans l’Union des Comores, sont reliés par des lignes maritimes régulières, assurées par MSC et Delmas.

Lors d’une mission commerciale dans l’océan Indien, fin 2003, les deux ports ont décidé de renforcer leur coopération. Le port ligérien s’est engagé à apporter une assistance technique dans le domaine portuaire, à contribuer à la collecte de matériel informatique et de reprographie, et à faciliter la recherche de moyens pour assurer la sécurité maritime et lutter contre la pollution.

Toute la communauté portuaire de Nantes/Saint-Nazaire est maintenant associée à cette démarche. Dernièrement, une mission, composée de Michel Quimbert, président du port autonome, de Claude Seyse, une élue nantaise, et de Frédéric Quiniou, le président de la station des pilotes de la Loire, s’est rendue dans cette île des Comores, peuplée par 350 000 habitants, parmi les plus pauvres de la planète.

Le but: créer une filière pêche, et développer l’économie portuaire. Pour réaliser différents projets, le Port autonome de Nantes/Saint-Nazaire et l’Île autonome d’Anjouan ont créé, à la fin de l’année 2004, l’association Ouest Atlantique Anjouan, afin de resserrer leurs liens. Des formations de cadres du port de Mutsamudu ont également été organisées par le port, en collaboration avec l’École nationale de la marine marchande de Nantes, les Affaires maritimes et le Centre de sécurité des navires. Il en est de même pour des formations liées au monde de la pêche avec le concours de villes du littoral, et de l’enseignement professionnel maritime.

RECHERCHE DE SPONSORS

En matière de sécurité, l’association Ouest Atlantique Anjouan a livré en avril 2006 une vedette de sauvetage offerte par la SNSM. Elle avait été entièrement remise en état par les services techniques de la station de pilotage de la Loire. Caterpillar a fourni deux moteurs, et "a fait un geste commercial", rappelle Frédéric Quiniou.

L’électricité et l’électronique ont été refaites… À cet effet, le port, le pilotage et l’île de Noirmoutier ont réuni 90 000 €. Précisons qu’il n’y avait aucun moyen de sauvetage pour les trois îles des Comores jusqu’à l’arrivée de l’Anjouanaise, nom donné à cette vedette.

Nouvelle opération: deux remorqueurs, les Oléron et Noirmoutier, sont désarmés dans le bassin de Penhoët, à Saint-Nazaire. Le groupe Bourbon, et sa filiale Les Abeilles, a décidé d’en faire don à l’association. Mais, il faut réunir un budget de 100 000 € pour rendre opérationnels ces deux navires. "Nous recherchons des sponsors pour les remettre en état, payer le carburant des deux navires qui seront convoyés par des bénévoles", confie Michel Quimbert.

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