L’audience du 27 mars a examiné les dernières heures de l’Erika, les opérations de sauvetage de l’équipage et la polémique sur la nature du produit.
À 5 h 15, le cdt Mathur constate que la coque du navire cède et envoie un message de détresse. Au Cross d’Etel, Jean-Luc Lejeune prévient le COM de Brest en demandant la mise à disposition d’un appareil de surveillance et d’un Super Frelon. Il examine si des navires sur zone peuvent porter secours à l’équipage. Il demande également aux stations SNSM de Loctudy et du Guilvinec d’appareiller deux canots au cas où l’hélitreuillage s’avérerait impossible du fait des conditions météo. Il est alors 8 h 05 et le navire se casse en deux. Les bases de Lann Bihoue et de Lannvéoc-Poulmic sont contactées pour l’envoi de moyens supplémentaires. Les 26 membres d’équipage sont finalement ramenés sains et saufs à Lorient. Pendant que le cdt Matur est interrogé par la gendarmerie, un avocat, Me Lewis, se présente et lui demande de lui confier le porte-document qu’il avait conservé durant le sauvetage. Le président Parlos interroge successivement Giuseppe Savarese sur son contenu, puis Antonio Pollara, se déclarant surpris qu’un avocat puisse soustraire des documents à la gendarmerie. Giuseppe Savarese répond qu’il n’en connaît pas la nature et Antonio Pollara qu’il n’était pas présent à Lorient ce jour.
À 12 h 45, l’Abeille-Flandre, qui avait appareillé de Brest arrive sur site. La poupe est désormais séparée de la proue. Le capitaine du remorqueur envisage de remorquer l’avant vers les grands fonds. "L’opération de remorquage est réalisée dans des conditions exceptionnelles", se félicite Monval qui souligne qu’elle a évité que la poupe ne s’échoue au large de Belle-Ile ou de Houedic.
Le président Parlos a présenté en fin d’audience la controverse née en 2000 sur la toxicité de la cargaison.