Une semaine après le début du conflit portuaire, et devant “l’assourdissant silence” du ministre des Transports, l’Association des utilisateurs de transport de fret réagissait le 22 mars de façon contrastée: “Après une année 2006 où un calme relatif avait estompé les effets désastreux des mouvements sociaux de l’automne précédent, nous en sommes déjà à une semaine d’une grève dont l’impact, vu de l’étranger, sera encore une fois préjudiciable à l’outil portuaire. Ce qui est surtout détestable, ce sont les moyens utilisés par la CGT qui n’hésite pas une fois encore à prendre le port en otage et à mettre en péril de nombreux emplois nous renvoyant à des méthodes que l’on croyait révolues. La technique du coup de force destinée à contraindre une entreprise à embaucher du personnel inutile, mais dûment encarté, rappelle de tristes périodes qui ont conduit à la perte progressive de compétitivité de nos ports. L’AUTF est solidaire de GDF dans son refus du chantage ainsi exercé et espère que préfet et gouvernement n’abdiqueront pas face à cette pression éhontée.”
L’AUTF rappelle que sa plate-forme politique invite les candidats aux élections présidentielles et législatives à “restaurer la fiabilité et la compétitivité des ports au service de notre commerce extérieur”. (JMM du 6-3-2007, p. 4). Les chargeurs français les appellent aujourd’hui à “condamner de telles pratiques et à s’engager dans une réforme en profondeur du fonctionnement des ports français”.