Accord à l’arraché à l’UNM

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Au bout une dizaine de jours d’une extrême tension, qui a culminé avec la menace de la direction de l’Union naval Marseille (UNM) de déposer le bilan, un accord de principe a été trouvé le 16 mars avec les syndicats CGT et CFE-CGC. Le conflit portait sur le recours à des sous-traitants polonais et portugais et à l’utilisation par ces derniers des locaux et du matériel de l’entreprise de réparation navale. Depuis plusieurs jours, les syndicats empêchaient d’ailleurs cet accès à la main d’œuvre extérieure. La direction arguait d’un carnet de commandes trop tendu tandis que les syndicats exigeaient des embauches ou l’appel à la sous-traitance locale. Une demande ravivée par les difficultés d’Ectim, une entreprise locale qui travaillait habituellement dans les formes de radoub concédées à l’UNM.

La base de l’accord, auquel seraient parvenues les deux parties, reconnaîtrait le droit de faire appel à des sous-traitants extérieurs dans un périmètre donné, mais prévoirait l’embauche d’une quarantaine de personnes avant la fin de l’année, ce qui porterait les effectifs de l’UNM à plus de 140. Des augmentations de salaire auraient été également négociées. Il reste à transcrire le protocole en texte définitif.

Reprise en septembre dernier par le groupe espagnol Boluda, la Compagnie marseillaise de réparation, dernier vestige de la réparation lourde marseillaise, prenait le pavillon de l’UNM, répondant à son désormais homologue catalan l’Union naval Barcelona. Le conflit a mûri au bout de six mois d’une activité sans faille qui a vu affluer des navires en réparation dans les formes marseillaises. La période de la lune de miel s’est visiblement achevée. Dans la brouille, la direction catalane de l’UNM aura fait l’apprentissage de quelques notions de droit social français et de la forte tradition syndicale locale.

À Marseille, la réparation navale est, depuis trente ans, un sujet ultrasensible. Fin des années soixante-dix, cette industrie lourde y comptait 10 000 salariés. Elle cohabitait avec le site de construction navale de La Ciotat, à 30 km de là. Aujourd’hui, il ne reste pas plus de 500 salariés spécialisés dans cette activité dans la métropole phocéenne et le site de La Ciotat s’est mué en plate-forme de haute plaisance.

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