En 2006, le port de Toulon, dont la gestion est assurée par le département, a été poussé par son trafic passagers, en progression de 4 % avec 1 020 032 personnes. Ce résultat a été réalisé grâce notamment aux liaisons sur la Corse assurées par Corsica Ferries et à Grimaldi-Louis Dreyfus (GLD) sur l’Italie (Rome-Civitavecchia).
L’activité croisière s’est amenuisée avec 57 escales contre 74 l’année précédente. Côté fret, la progression a été de 9 % avec un total de 1,09 Mt. Mais c’est le roulant (ensemble routiers et voitures) qui a assuré cette avancée tandis que le fret conventionnel a reculé sévèrement passant de 24 142 t à 17 729 t.
La croissance du port de Toulon est fragile car elle repose sur deux seuls armements: Corsica Ferries et GLD. qui exploitent pour la deuxième année "l’autostrade del Mediterraneo". Avec 154 traversées, le "bi-armement" a plus que doublé le nombre de ses passagers sur Rome-Civitavecchia, passant de 19 759 à 41 438 personnes; son trafic routier a décollé sur Brégaillon en passant de 202 687 t à 367 549 t. Bien que ces chiffres ne suffisent pas à assurer la rentabilité de la ligne de cabotage, GLD puise au moins dans cette progression un espoir.
Toulon confirme son rôle de port pivot de la Corsica Ferries qui semble toutefois y avoir atteint un pallier avec une moyenne de 1 321 passagers/traversée (contre 1 279 l’an dernier). En 2006, la compagnie y a vu passer 785 109 passagers (747 007 en 2005). À côté, la SNCM, qui ne s’aligne sur Toulon que pour éviter les tensions sociales à Marseille, fait figure de nain avec 13 778 passagers sur la Corse et 24 038 sur la Tunisie et l’Algérie. Seule et maigre consolation, elle a considérablement amélioré son ratio passager/traversée sur l’Ile de beauté: 1 530 en 2006 contre 460 l’année précédente.