"Gestionnaire de ce port par délégation du Conseil général de la Vendée, la CCI assure le bon fonctionnement de ses installations et réalise des investissements structurants sur les concessions”, rappelle Betty Sellier, chargée de mission à la CCI au sein du service des équipements portuaires.
Le trafic commercial du port vendéen des Sables d’Olonne est essentiellement basé sur les entrées de sable, de ciment, d’engrais, et sur les sorties de céréales. En 2006, il enregistre une très légère progression globale de 0,13 % par rapport à 2005, soit un tonnage total de 833 507 t, dont 621 160 t pour les entrées, et 212 347 t pour les sorties. Le sable, 508 203 t contre 444 099 t en 2005, participe toujours à hauteur de 80 % des produits entrants, avec le ciment, 62 159 t. Sable et ciment représentant 68 % du tonnage global. L’importation de ciment depuis le Danemark, et la Turquie, se développe depuis cinq ans. Les exportations de céréales passe de 224 129 t en 2005 à 160 000 t. La progression du colza et le déploiement du marché ferraille à destination du nord de l’Espagne, et un peu le Portugal, tendent à pallier la régression des céréales (blé, maïs, orge) parmi les produits sortants. Les importations d’engrais passent de 39 935 à 47 681 t.
Un bassin à flot et 550 m de quai
En 2006, 505 navires – dont 118 cargos, 261 sabliers, et 126 rotations du Casam-IV pour l’avitaillement de l‘Île d’Yeu (voir encadré) –, ont fait escale aux Sables d’Olonne. Ce port dispose d’un bassin à flot de 4,2 ha, fermé par une écluse. Il peut recevoir des navires de 16,50 m de large au maximum et de 110 m de long pour des raisons d’évitage, pour un tirant d’eau de 6 à 6,50 m, et d’un tonnage maximum de 4 500 t. Ce bassin offre 550 m de quai réparti en six postes, plus un autre poste hors bassin soumis aux marées. Il y a à disposition une vingtaine de grues. "Nous n’avons pas d’outillage public. Tout le matériel est fourni par des entreprises privées", explique Philippe Bauchet, directeur de la Sogam SAS (consignation, transit, manutention, et magasinage), filiale de SDV, installée sur le port. Le pilotage est obligatoire pour tout navire de plus de 50 m, et pour ceux qui transportent des matières dangereuses.
Trafic ferroviaire suspendu
Bien que le port soit branché au réseau ferroviaire, "à la suite d’un affaissement de la voie ferrée en gare des Sables d’Olonne, il y a deux ans, la SNCF a suspendu tous ses trafics. Aussi, tout se fait par camion, pour l’instant", indique Philippe Bauchet.
Autour du bassin du port de commerce, il y a un certain nombre d’entreprises qui interviennent dans la construction et la réparation navales, et dans diverses activités maritimes.
Parmi les projets d’aménagement, deux sont de taille. "Le principal, c’est l’implantation d’un magasin général. Aujourd’hui, il n’y a que des hangars privés", confie Betty Sellier. "On manque vraiment de capacité de stockage pour pouvoir développer nos trafics", ajoute Philippe Bauchet. La première tranche de ce magasin général financé par le conseil général, devrait être de 1 000 m2, en 2008, et à termes, de 3 000 m2, sachant que les réserves foncières sont limitées. Le deuxième concerne un élévateur de navire de 500 t, réservé à la réparation navale. Il vient d’être mis en service.
Île d’Yeu: des liaisons multiples avec les ports vendéens
Le cabotage entre l’Île d’Yeu et le continent, c’est-à-dire entre les ports des Sables d’Olonne, Saint-Gilles et Fromentine, et l’Île d’Yeu, constitue l’ensemble du trafic portuaire de l’île qui bénéficie d’un bassin à flot d’un hectare, à Port-Joinville, par une porte-écluse de 12 m de large. Depuis 2004, il ne varie guère, soit un peu plus de 65 000 t. Le service public est assuré par la Compagnie Yeu Continent (régie départementale) qui effectue la liaison entre Fromentine et l’Île d’Yeu, toute l’année. Cette compagnie a transporté 356 000 passagers en 2005, 409 867 en 2006. Le Casam-IV, un petit cargo de 44 m, propriété de l’armement Pajola, dont le siège est aux Sables d’Olonne, assure également le ravitaillement de l’Île. Il a réalisé 126 rotations entre les Sables et l’Île en 2006.
En saison estivale, entre l’île et le continent, la compagnie V.I.I.V. (Saint-Gilles et Fromentine) a transporté 135 804 passagers; la Compagnie vendéenne (Saint-Gilles et Fromentine), 116 401 passagers, et NGV, depuis les Sables, 9 314 passagers.
M.F.