Avec 2 387 381 t traitées en 2006, Brest enregistre une baisse de 3 % par rapport à l’année précédente. Une baisse prévue par la CCI et qui aurait pu être plus importante. En somme, Brest limite la casse en compensant la diminution de 14 % du vrac agroalimentaire, celle de 10 % des volailles congelées et celle de 9 % des hydrocarbures par une augmentation de 15 % sur les marchandises diverses.
Totalisant 631 452 t (contre 731 610 t), le vrac agroalimentaire a marqué le pas du fait d’un changement d’activité de Cargill. Sans baisser le rythme de ses activités, l’usine brestoise a en effet trituré davantage de graines de colza que de graines de soja. Or, les graines de colza importées sont principalement acheminées par rail et route plutôt que par mer. Avec 237 910 t, ce trafic perd 44 %. En revanche, Brest affiche 30 % de mieux pour les tourteaux de soja avec 251 593 t, 17 % pour les tourteaux de colza (45 638 t), 18 % pour les tourteaux palmistes (24 750 t), 83 % pour les phosphates, mais 20 % de moins pour l’huile de palme (31 255 t). Les divers, eux, font un bond de 62 % avec 4 209 t.
Victime de la grippe aviaire, le secteur avicole a vu ses ailes rognées dans le domaine des exportations de volailles congelées dont Brest reste pourtant le 1er port européen en la matière. Ces exportations de viandes et volailles congelées n’ont totalisé que 178 425 t, en baisse de 10 %. Ce qui a également eu pour conséquence de plomber le trafic de conteneurs qui a chuté de près de 17 % à 24 695 EVP. Réamorcée en 2006, la ligne d’exportation par reefers sur Saint-Pétersbourg de VSM (Viande séparée mécaniquement) n’a pas suffi à combler le tonnage global des exportations par conteneurs.
Le joker des marchandises diverses
Avec 894 679 t, les hydrocarbures et gaz liquéfiés accusent également une baisse de 9 % au global. Les hydrocarbures chutent de 907 461 t à 829 427 t (− 9 %) et les gaz liquéfiés de 74 814 t à 65 252 t. "Le climat, très doux en 2006, et la limitation de vitesse des automobilistes ont entraîné une diminution de la consommation de gaz de chauffage et d’essence", explique-t-on à la CCI.
Si, avec toutes ces baisses, Brest ne s’en sort pas trop mal, c’est surtout au poste des marchandises diverses que le port du Ponant le doit. Totalisant 861 250 t, ce poste affiche en effet un bond de 15 %, notamment dû au secteur du bâtiment des travaux publics. Des produits comme les clinkers par exemple grimpent de 48 % avec 28 398 t, tout comme le ciment de 12 % avec 103 060 t ou le sable qui affiche une hausse de 38 % avec 225 000 t.
Hausse de 32 % des huiles également avec 120 470 t, bond de 53 % des pommes de terre avec 17 314 t et de 18 % des ferrailles qui grimpent à 92 000 t. Même si la poudre de lait chute de 37 % (2 092 t), les divers, quant à eux, affichent une hausse de 50 % avec 40 000 t.
Enfin, avec 15 touchées et près de 14 000 passagers, Brest a enregistré sa deuxième meilleure saison depuis que des paquebots y font escale. Des résultats qui font du port du Ponant la deuxième destination, par le nombre de croisiéristes, sur la façade atlantique française.