À Rouen, nous avons la possibilité de faire appel à l’ensemble des moyens de transport", explique Marcel Marais, à la tête de l’URA. Aussi, il n’est pas rare que, pour un même chargement, des pré-acheminements soient réalisés concurremment en péniches, en wagons et en camions. Pour les gros lots, le camion est plutôt utilisé pour assurer les ajustements de dernière minute. Le Quai de l’Ouest, sur une des rives du Bassin Saint-Gervais, s’est développé sur plusieurs filières. L’une des plus belles réussites du lieu est sans nul doute les trafics liés à l’usine Vallourec-Manesmann de Déville-lès-Rouen. "Nous recevons des billettes d’acier depuis Duisbourg ou Anvers, matière première de l’usine dévilloise, explique le responsable de l’URA. Nous assurons le déchargement et l’approvisionnement de l’unité industrielle suivant leur demande. Nous faisons du « cousu main » pour Vallourec. À l’export, ils nous envoient leurs tubes – des produits de haute technologie, destinés à la recherche pétrolière – et nous avons en charge d’en assurer l’expédition… suivant leurs instructions. Il s’agit d’une prestation logistique complète."
Conteneurs et conventionnel
L’URA voit aussi passer d’importants tonnages de produits agroalimentaires, farine, sucre ou encore des céréales. Côté sucre, l’entreprise assure l’expédition de conteneurs par barges (l’URA est également en charge de la manutention maritime au terminal Robust). En matière de farine, des chargements sont réalisés à la fois en conteneurs et en conventionnel. Récemment, 10 000 t de farine ont été embarquées, une expédition menée en partie en "flux tendu" avec des apports simultanés par péniches, par trains et par camions. "On a l’avantage d’avoir un moulin les pieds dans l’eau… ce qui permet de limiter les coûts d’approche." L’URA développe également d’autres trafics comme les fers à béton: tout dernièrement, l’entreprise a chargé 2 000 t en neuf heures, à la satisfaction du réceptionnaire. Cette opération a été réalisée en pleine collaboration avec Sea-Invest, l’agent du navire et l’exportateur.
Aujourd’hui, l’URA travaille avec de nombreux transporteurs, qu’ils soient des spécialistes du conventionnel (comme Bocs, Contilines ou Empros), ou des armements spécialistes des conteneurs (comme CMA CGM, Delmas, Otal ou MSC). De nombreux lots de matériel industriel (éléments d’éoliennes, colis lourds pour l’industrie, etc.) passent aussi sur le Quai de l’Ouest.
Pour dynamiser le trafic.