"Département et région ont toujours accompagné les projets de développement du port"

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Journal de la Marine Marchande (JMM): Pouvez-vous nous parler des relations que le port autonome entretient avec ses interlocuteurs des collectivités locales ou des instances nationales ou européennes.

Ghislain de Boissieu (G.d.B.): "Notre établissement portuaire entretient des rapports étroits avec toutes les collectivités ou organismes nationaux. Avec la ville de Rouen, dont le maire est membre de notre conseil, nous échangeons avec les services municipaux et les édiles sur les questions touchant au foncier, à la circulation, à la sécurité et plus globalement sur les enjeux de développement économique. Il ne faut pas oublier que le port autonome compte des installations sur le territoire de la commune. Avec la mairie, les échanges sur nos dossiers démarrent toujours très en amont et sont productifs. On peut citer comme exemple la rénovation des zones d’interface ville/port, comme l’Espace des Marégraphes, pour lesquelles nous avons cosigné une charte d’aménagement.

Plus ponctuellement, dans le cadre d’une structure regroupant le maire, l’agglomération, le port autonome et la CCI, nous avons eu des échanges concernant un éventuel arrêté municipal interdisant l’accès des camions à Rouen et sur l’impact économique à court terme d’une telle mesure.

Avec Martine Bonny, directrice générale du port, nous avons rencontré les élus du conseil municipal pour leur présenter le port et l’ensemble du projet « Cap Développement ». En outre, à chaque fois que nous réalisons un développement sur une commune, nous avons un contact avec sa municipalité au même titre qu’avec Rouen.

Avec l’Agglomération de Rouen, nous entretenons une concertation permanente, notamment sur le PLU (plan local d’urbanisme) et veillons à ce que l’espace économique soit préservé. Nous sommes partie prenante à l’Adear (Association de développement économique de l’agglomération de Rouen) et signataires d’une charte de développement économique avec la ville, l’agglomération et Réseau ferré de France (RFF).

L’agglomération est très présente dans les espaces portuaires: c’est un acteur essentiel du dossier de rénovation du Boulevard maritime, tandis qu’elle conduit plusieurs opérations plus spécifiques comme l’aménagement du hangar 106 (destiné à accueillir un « lieu pour toutes les musiques ») ou encore celui d’une salle dans le hangar 2, rénové, pour y réaliser des manifestations. L’agglomération est également impliquée dans le développement de la halte d’hivernage (pour les bateaux de plaisance) qui verra le jour et lui permettra de remplir sa mission économique et touristique.

Les deux grandes collectivités, département et région, sont depuis toujours de grands contributeurs à nos projets de développement. Elles ont toujours accompagné nos projets économiques, sociaux et environnementaux et il faut vraiment les en remercier. Nous avons des contacts fréquents sur les grands projets structurants, comme l’amélioration des accès, les développements logistiques, etc. Au niveau du Contrat de projets État-Région 2007-2013, nous avons enregistré un soutien sans faille à nos projets, en particulier pour l’amélioration de nos capacités nautiques.

De par sa configuration, le port est également un partenaire de la Région Basse-Normandie, avec le site de Honfleur. Le Conseil régional de Basse-Normandie accompagne également nos investissements comme le fait aussi le Département du Calvados. Récemment, département et ville de Honfleur ont contribué à l’installation des nouveaux bureaux du port de Honfleur, près de la tour radar, en remplacement de son site traditionnel de « La Lieutenance ». Le port autonome est par ailleurs partenaire de la société d’économie mixte du « Parc d’activités Calvados-Honfleur » aux côtés du Conseil général du Calvados, de la mairie de Honfleur et de la CCI du Pays d’Auge.

Nos rapports avec l’État sont tout à fait classiques. Nous devons mener notre activité portuaire avec le souci d’être compétitifs… et nous n’avons pas à rougir de notre compétitivité. Nous sommes régis par le code des ports qui encadre notre activité. Nos investissements sont contrôlés par l’État, qui est lui-même un financeur majeur, même si sa participation diminue, contribution compensée aujourd’hui par le département et la région. Enfin, au niveau européen, le port participe, par le canal de l’Upaccim (Union des ports autonomes et des chambres de commerce et d’industrie maritimes) à l’association européenne des ports (ESPO). Nous bénéficions également de fonds européens, mais ceux-ci s’amenuisent au fil des années, en raison de leur redéploiement vers d’autres régions de la Communauté."

JMM: Comment évoluent les échanges avec la communauté portuaire?

G.d.B.: "Les rapports entre le port autonome et la communauté portuaire ont évolué depuis plusieurs mois. La directrice générale, Martine Bonny, a donné un nouveau souffle à cette coopération avec la mise en place de réflexions et d’échanges sur un grand nombre de dossiers. L’objectif de cette démarche vise à définir autant que possible des positions communes. Chacun conserve bien sûr sa liberté de parole, mais un travail très positif est mené. La démarche Cap Développement a apporté une forte contribution à ce nouvel état d’esprit: les collaborateurs des entreprises portuaires sont présents dans les nombreux groupes de travail qui ont été mis en place et apportent leurs visions des dossiers. Cette démarche collective porte ses fruits; elle doit se développer et se renforcer."

JMM: Que devient le GIE Interportuaire Rouen/Le Havre?

G.d.B.: "Le GIE se réunit plusieurs fois par an. Constitué des deux présidents et directeurs de port, des deux présidents de CCI, des deux présidents d’unions portuaires, du contrôleur d’État et du commissaire du gouvernement (commun aux deux ports autonomes), ce GIE aborde de nombreux sujets, à l’exception des questions strictement commerciales. Les échanges portent sur des thèmes comme nos grands projets, ou encore sur des sujets plus techniques comme les questions environnementales. Le GIE étudie également toutes questions susceptibles de déboucher sur l’adoption de positions communes, en particulier sur des dossiers comme les transports ferroviaires ou fluviaux.

Le GIE communique peu vers l’extérieur, mais il s’agit avant tout d’un lieu d’échanges dans une même région et un même département."

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