Interrogé par le JMM à la suite de la parution d’un article dans un mensuel britannique portant sur le conflit récurrent entre les frères Saadé, le service de communication de CMA CGM écrit que: "Johnny Saadé s’est engagé depuis plusieurs années dans une campagne de dénigrement et de harcèlement médiatique contre CMA CGM et son président Jacques Saadé.
Nous pouvons annoncer que la Cour de Justice de Londres a rendu une décision le 8 décembre 2006, confirmée le 18 janvier 2007, par laquelle elle fait interdiction à Johnny Saadé, sous peine de sanctions pénales, de poursuivre à l’encontre de M. Jacques Saadé certaines actions se rapportant à cette campagne.
La procédure n’étant pas encore terminée, nous avons à ce stade vis-à-vis de la Cour de Justice de Londres une obligation de réserve et nous nous abstiendrons de faire quelque commentaire que ce soit. Cependant, nous avons l’autorisation de vous fournir la copie des deux décisions rendues expurgées des éléments confidentiels."
Ainsi CMA CGM, Merit Corporation SAL et Jacques Rodolphe Saadé ont-ils saisi le juge des référés pour lui demander d’ordonner la suppression de propos jugés diffamatoires et diffusés par un site internet. Dans son ordonnance rendue le 9 octobre 2006, le juge des référés du TGI de Paris "ordonne à Johnny Saadé et à la société Mistral Holding de supprimer du site internet" un nombre certain de propos (représentant plus de deux pages A4) assorti d’une astreinte provisoire de 10 000 € par jour de retard.
Il invite "les demandeurs à saisir le tribunal au fond dans un délai d’un mois". Et enfin, le juge condamne Johnny Saadé et Mistral Holding aux dépenses et à payer 2 500 € à son frère et lau holding de ce dernier. Affaire à suivre au fond.