À l’appel de la Fédération nationale des ports et docks CGT (FNPD-CGT), un mouvement de grève des heures supplémentaires a été lancé le 1er mars dans les établissements portuaires français. Ces actions devraient aller crescendo au cours du mois de mars. Au cœur des revendications, la revalorisation des salaires. La FNPD-CGT indique que la chambre patronale qui dirige l’ensemble des établissements maritimes et portuaires, ports autonomes et CCI, a été interpellée à de multiples reprises en 2005 sur l’urgence de revaloriser les coefficients professionnels les plus bas. La CGT souligne que les salaires de base des premiers coefficients sont, à l’heure actuelle, inférieurs au Smic. La fédération pense que seule l’attribution de primes conventionnelles permettrait aux salariés d’être payés au-dessus du salaire minimum. Dans un communiqué, la CGT estime que l’organisation patronale répond "aux injonctions du gouvernement qui veut imposer une austérité salariale au secteur public et nationalisé".
Pour un responsable du syndicat des personnels CGT du Port autonome du Havre, la revendication portant sur la revalorisation des salaires n’est pas nouvelle. "Nous réclamons la révision des grilles de qualification. Au fil des années, le Smic a augmenté plus vite que la grille de qualification. Cela touche même certaines personnes qui se trouvent en fin de carrière." La FNPD-CGT indique quant à elle que les richesses produites dans les établissements portuaires ne sont pas redistribuées depuis plusieurs années. Parmi ses revendications, elle réclame une augmentation des salaires de l’ordre de 5 % ainsi que la révision des grilles.
Des négociations conventionnelles ouvertes avec les pouvoirs publics les 7 et 21 février n’avaient pas abouti. Outre la cessation des heures supplémentaires, la fédération appelle également à observer des arrêts de travail de 24 heures les samedis 17 et 24 mars et de cesser totalement le travail le week-end à compter du 31 mars, et ce, jusqu’à nouvel ordre.