Un trafic en nette augmentation

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C’était le 7 juin 2006 à Ouistreham à quelques kilomètres à peine de Caen. La compagnie Brittany Ferries fêtait en grandes pompes les 20 ans de sa ligne Caen/Portsmouth.

L’événement était célébré à bord du Mont-Saint-Michel, un des fleurons de la flotte de la compagnie bretonne, un navire construit en 2001. Le 6 juin 1986, l’armement ouvrait sa ligne bas-normande avec le Duc-de-Normandie. Dans le même temps toujours en Normandie, il créait une ligne passagers Cherbourg/Poole. Et pourtant de l’avis même des responsables de la BAI, le pari de Caen n’était pas gagné d’avance. "Nous avons toujours cru à cette ligne, car nous savions qu’il y avait un réel marché, un potentiel de développement. Nous avons réussi à convaincre les élus locaux et la chambre de commerce et d’industrie", se rappelle Jean-Michel Giguet, directeur général de l’armement breton. Un success-story puisqu’en trente ans, Brittany Ferries est devenu le premier transporteur maritime sur la zone géographique de la Manche Ouest et Centrale.

Le port de Caen-Ouistreham tire tous les bénéfices de l’activité transmanche. D’ailleurs, la pression des élus régionaux, mais également des responsables fret de Britanny Ferries, se fait sentir pour construire un Mont-Saint-Michel-2 aux capacités fret légèrement supérieures qui remplacerait à l’horizon 2009 2010, le Normandie, un navire long de 161 m construit en 1992.

Des études en cours

Au mois de juin dernier, Serge Foucher, le président de la CCI de Caen, avait également réaffirmé sa volonté d’engager prochainement des travaux d’extension du terminal transmanche qui était initialement conçu pour accueillir 400 000 passagers et 20 000 camions. Situé avant le passage des écluses sur la partie ouest de l’avant-port, le terminal s’étend actuellement sur une superficie totale de 100 000 m2 et la gare maritime représente 1 600 m2. D’ores et déjà, les études d’un avant-projet sur l’extension du parc de stationnement du terminal de Ouistreham ont démarré.

La réception de l’étude d’extension du terminal aval devrait se faire courant 2007. L’ensemble de ces projets est soutenu financièrement par l’Europe, le syndicat mixte régional des ports de Caen-Ouistreham et de Cherbourg, la communauté d’agglomération ainsi que par la commune. Au vu des chiffres du trafic transmanche du port bas normand, l’année 2006 a tenu toutes ses promesses et confirme que la ligne est en bonne santé. À la CCI, on se félicité des performances plus générales du port de Caen-Ouistreham qui enregistre en 2006 un trafic de 3,9 Mt et une hausse significative des passagers en transmanche. "Nous sommes désormais entrés dans le top 10 des ports français et nous sommes aujourd’hui à la 3e place dans le classement des ports d’intérêt national derrière Calais et Bayonne. Pour le trafic transmanche, il s’agit de la meilleure année jamais réalisée pour le fret", confie-t-on à la CCI. Les chiffres de l’année 2006 pour la liaison transmanche sont en nette progression. La ligne enregistre en effet 1,078 million de passagers (+ 10,46 %). Les deux ferries de la ligne, le Mont-Saint-Michel et le Normandie ont transporté 255 821 véhicules légers, là encore une progression de + 4,74 % par rapport à 2005. La ligne a vu transiter 119 397 poids lourds (+ 7,64 %). Autre atout de la liaison, le Normandie-Express, un navire rapide d’une capacité de 900 passagers et de 280 voitures qui assure en alternance avec Cherbourg des liaisons avec Portsmouth. Le navire a été mis en service en 2005.

Deux navires récents

Malgré le prix des soutes qui a doublé en trois ans, la concurrence, le dumping tarifaire des compagnies aériennes low cost et de certaines compagnies maritimes, le directeur général de l’armement breton se veut plutôt serein.

"Avec nos deux navires en service quotidiennement et les rotations du Normandie-Express le week-end, nous couvrons un panel complet de clientèle. L’attrait de la ligne Caen/Portsmouth est notamment dû aux qualités touristiques de la Basse-Normandie et de la Bretagne qui reste proche. C’est aussi la qualité des infrastructures routières de la région qui est également un élément d’attractivité pour les Britanniques qui représentent aujourd’hui 85 % de notre clientèle.

Nous misons sur la qualité des services offerts et sur la qualité des navires sans tomber dans les excès." Pour Jean Michel Giguet, le Mont-Saint-Michel avec ses capacités de transport de 2 000 passagers et de 800 voitures et le Normandie, qui peut également transporter 2 000 passagers et 650 voitures, sont deux outils récents parfaitement adaptés aux besoins actuels de la ligne.

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