La privatisation du port du Pirée a été à l’ordre du jour des entretiens sur la coopération bilatérale avec la Chine, tenus à Athènes fin janvier. Le conseiller d’État chinois Hua Jianmin, qui a rencontré le Premier ministre Costas Karamanlis et le ministre des Affaires étrangères Dora Bakoyanni, n’a pas caché l’intérêt de son pays pour le port. Cosco tenterait en effet de prendre une participation dans la société d’exploitation de la Piraeus Port Authority (PPA) pour pénétrer plus facilement sur le marché européen. Le gouvernement souhaite concéder, à des investisseurs étrangers, des terminaux à conteneurs de la PPA, propriété de l’Etat à 74,1 % et qui traite 60 % du trafic maritime du pays.
Mais la grève de quatre semaines, qui a paralysé le port pendant huit semaines en novembre et décembre dernier, a coûté plus de 6 M€. Ce mouvement, destiné à s’opposer à toute entrée de sociétés privées dans le terminal, a contrait l’autorité portuaire à retarder tout projet de privatisation jusqu’à la fin avril.