Le 2 février a pris fin le 2e séminaire de formation portuaire de la Conférence des Nations-Unies sur le commerce et le développement (Cnuced) organisé à Marseille, en partenariat avec la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur et le Port autonome de Marseille. Dans le cadre du programme "Trainfortrade", cette session a réuni pendant trois semaines une dizaine d’instructeurs portuaires d’Algérie, du Bénin, du Cameroun, de Guinée, du Togo et du Sénégal. Cette formation leur a permis d’approfondir leurs connaissances tant conceptuelles que pratiques en matière d’administration d’entreprises publiques et privées portuaires.
"Former des formateurs portuaires, c’est une nécessité dans nos pays où aucune école spécialisée dans ce domaine n’existe." Amadou Sarr, responsable des ressources humaines du port de Dakar partage l’avis de son homologue de Cotonou. Face à la modernisation croissante des échanges commerciaux par voie maritime, il est essentiel de disposer d’un personnel qualifié qui puisse constamment actualiser ses connaissances. L’Afrique est reléguée à la queue de peloton du trafic maritime mondial avec seulement 6 % du tonnage mondial. Ce constat n’écarte pas l’Algérie, dont le rendement de ses ports atteint une moyenne de 9 conteneurs/heure, contre 30/heure dans les ports développés de la Méditerranée. Le séminaire était organisé en partenariat avec l’Institut de formation et d´échanges portuaires (Ifep) du PAM et financé par la Région. Cette 2e session aura-t-elle une suite? Unanimes, les participants la redemandent. Prudente, la Cnuced ne dit pas non, sans pour autant avancer de date.