Le 12 février, au Palais de Justice de Paris, s’ouvriront les débats du procès de l’Erika. Sept ans et deux mois, jour pour jour, après les faits, quelque 70 plaignants vont s’attaquer à la quinzaine de prévenus pour faire admettre par les juges le principe du "préjudice écologique". Le nom de ce navire était déjà associé à de nombreux textes réglementaires européens, les fameux paquets Erika 1 et 2. En voulant faire reconnaître ce nouveau préjudice, les plaignants vont peut-être réussir à créer une jurisprudence "Erika".Avant de préjuger de l’issue de ce procès, espérons que les débats qui se tiendront au Palais de Justice de Paris ne soient pas trop empreints de désir de vengeance. Le déversement des 20 000 t d’hydrocarbures sur les plages de l’Atlantique a, certes, gravement souillé ces lieux. Le mal a été fait et il n’est pas question de le laisser impuni. Depuis ce sinistre, l’ensemble de la chaîne du transport maritime a su tirer les leçons des erreurs passées. Les textes intervenus à tous les niveaux, français, européen et mondial, démontrent de la volonté de réformer des pratiques parfois peu transparentes. Des “Erika”, il en existe encore sur les mers. Désormais, ils naviguent loin de nos côtes. Et les récents naufrages et accidents intervenus en Europe du Nord démontrent encore que le transport maritime demeure une aventure avec ses aléas.
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