Les prises d’otages étrangers se multiplient dans les zones pétrolières "offshore" du Nigeria.
Le 20 janvier, les 24 membres philippins de l’équipage d’un navire exploité par l’armement allemand Baco Liner ont été enlevés dans le delta du Niger. Un groupe extrémiste inconnu veut les échanger contre deux de leurs dirigeants emprisonnés, l’un pour corruption, l’autre pour trahison. Mais, cette exigence est similaire à celle du Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger qui, le 7 décembre dernier, a enlevé quatre Italiens travaillant sur le site pétrolier du groupe italien AGIP et en a relâché un, malade, le 18 janvier. Enfin, le 16 janvier des bandits armés ont tué trois travailleurs pétroliers, dont un Néerlandais, qui se rendaient en bateau vers le site de Bonny Island.
Le 23 janvier, alors que les autorités ont entamé des négociations avec les ravisseurs des 24 Philippins, la Marine nigériane a mobilisé 13 bâtiments, 4 petites unités navales et 3 hélicoptères dans le delta pour un exercice de protection des installations pétrolières. L’an dernier, les groupes extrémistes ont intensifié leurs attaques contre les sites de la région et enlevé des dizaines de travailleurs étrangers. Ils veulent contraindre les entreprises étrangères à quitter le delta en vue d’obtenir son autonomie politique et le contrôle de ses richesses pétrolières.
Enfin, le banditisme prospère dans le delta: les navires entrant dans les ports sont fréquemment rackettés par des pirates locaux.