L’hiver s’est installé en Europe, précédé d’une tempête en mer du Nord. Les vents violents n’ont pas épargné la navigation maritime. En une semaine, trois navires ont subi des avaries. Ce fut d’abord le MSC-Napoli qui, le 18 janvier, lança un appel en Manche après une panne de gouvernail et une fissure dans la coque. Après son sauvetage, le navire a été échoué sur une plage du Devon. Moins de vingt-quatre heures plus tard, le CMA-CGM-Claudel fut drossé sur l’appontement pétrolier du Maasvlakte à rotterdam créant une fuite de pétrole de 800 t dans le port. Enfin, le 23 janvier, le Mærsk-Denton s’est échoué sur un banc de sable au Havre. Trois sinistres pour les trois premiers armements mondiaux conteneurisés. Des compagnies qu’il est difficile de ranger parmi les "armateurs voyous". Ces navires ne sont pas non plus à classer parmi les "navires poubelles". Ils étaient tous les trois sans défaillances apparentes. Même si le MSC-Napoli a été inspecté à plusieurs reprises, ces derniers mois, dans le cadre de l’État du port, il n’a pas fait l’objet de détentions. Alors, si les sinistres de ces trois navires se terminent bien (sans mort d’homme et avec une distribution de cadeaux pour les Britanniques du Sud-Ouest), un risque demeure, celui de voir l’Europe promulguer une nouvelle directive pour la navigation des porte-conteneurs. Il faudra répéter à l’envi aux fonctionnaires de Bruxelles que le transport maritime est une aventure avec ses aléas. Chaque dérapage ne mérite pas toujours une directive ou un règlement.
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Coup de tabac pour les armements conteneurisés
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