Une des cuves de stockage de pétrole de la SPBA, Société des pétroles d’Ambès, s’est fendue et a rompu soudainement, le 12 janvier sur le terminal portuaire d’Ambès. La majorité des 13 500 m3 de pétrole contenu dans la cuve s’est déversée dans des cuvettes de rétention. Cependant, l’importance et la rapidité du flux ont provoqué une vague et, par là même, une fuite d’hydrocarbure, soit environ 50 à 60 t, dans la Garonne et sur la route départementale située près de l’entreprise. Ce pétrole brut léger issu des puits de forage de Parentis dans les Landes et transporté par pipe jusqu’à Ambès, était en attente d’être chargé prochainement sur un navire pour rejoindre la raffinerie de Donges. SPBA, filiale des majors Total et Esso, a ainsi exporté, par la voie maritime, en 2006, 328 000 t de pétrole brut.
Face à cet accident, plusieurs mesures ont été prises chapeautées par la préfecture: évacuation des sites et du personnel travaillant alentour, arrêt de la circulation sur la départementale, obturation des rigoles communiquant avec le fleuve, mise en place de barrages absorbants et opérations de pompage, présence de 70 pompiers sur le site, survol aérien de la Garonne par la gendarmerie…
Pour limiter la pollution, le Port autonome de Bordeaux (PAB) a dépêché des moyens nautiques, en association avec les lamaneurs, pour verser des produits dispersants dans la Garonne. Durant 24 heures et par mesure de sécurité, des restrictions de navigation ont été imposées également par le port provoquant quelques retards sur certains navires.
Le 16 janvier, il restait quelques traces d’une légère pellicule grasse sur la Garonne. Selon le Cedre (Centre de documentation, de recherche et d‘expérimentation sur les pollutions accidentelles des eaux), la fuite de ce pétrole léger ne présenterait pas un risque majeur pour la faune halieutique. Sur ce point, un diagnostic environnemental sera conduit par les services de l’État. Les causes de la rupture de la cuve, elles, restent toujours inexpliquées.