Michèle Alliot-Marie, ministre de la Défense, a signé le 21 décembre au soir le contrat de lancement du programme de six sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) Barracuda.
Le lendemain, ce programme a été présenté à la presse au ministère de la Défense et au siège de DCN à Paris. D’un montant de 7,9 Md€, il prévoit 30 millions d’heures de travail pour 2 000 personnes pendant 20 ans pour le constructeur naval DCN, l’entreprise énergétique Areva-TA, chargée de la chaufferie nucléaire, le Commissariat à l’énergie atomique et 100 petites et moyennes entreprises. Il inclut le maintien en conditions opérationnelles des trois premiers SNA. La Délégation générale pour l’armement a officiellement notifié le contrat de la première tranche à DCN et Areva-TA. Cette tranche, qui comprend l’industrialisation, la logistique et une partie du premier submersible, engage l’État pour 1,4 Md €, dont 1,26 Md€ à l’égard de DCN et 210 M€ à celui d’Areva-TA.
La première livraison interviendra en 2016 et la dernière en 2027. En cas d’interruption éventuelle du programme consécutive aux résultats des élections présidentielle et législatives en France en 2007, le "dédit" aux industriels se montera à environ 100 M€ pour un SNA avec renégociation des commandes suivantes.
Pour la première fois, la sûreté nucléaire a été prise en compte très en amont dans la conception du Barracuda avec les normes et la certification civiles. Conçu pour servir 30 ans, ce SNA subira une indisponibilité pour entretien de 10 semaines par an et une plus longue (iper) tous les dix ans, correspondant à la durée de vie de son "cœur" nucléaire. Les évolutions technologiques prévisibles, hors chaufferie nucléaire, serviront pour les futurs sous-marins diesels-électriques proposés à l’exportation.