Côté à New York, Overseas Shipholding Group Inc. (OSG) a accepté le 19 décembre dernier de plaider coupable de 33 chefs d’inculpation concernant des déversements volontaires de neuf pétroliers et des falsifications des registres des eaux noires pour trois autres navires. Ces actes ont été commis au large de six ports américains, précise le communiqué du département américain de la Justice. La compagnie a donc accepté de payer 27,8 M$ d’amendes auxquels s’ajoute un versement de 9,2 M$ à diverses associations qui s’occupent de protection de l’environnement littoral. Il s’agit de la plus importante somme jamais versée par une compagnie pour pollution volontaire, souligne le département d’État, après avoir rappelé que OSG est l’un des plus importants transporteurs de pétrole brut et de produits raffinés côtés en bourse.
"OSG a délibérément et de façon répétitive pollué nos océans" commente William Mercer, Acting Associate Attorney General. "Ce qui est le plus préoccupant est que la direction d’OSG n’ait pas pu découvrir ou arrêter ces pratiques même après en avoir été informée à plusieurs reprises par des notes internes, puis par les autorités", ajoute-t-il. "Le cas d’OSG doit avoir un effet dissuasif pour ceux qui décident de contourner la loi pour réaliser des économies au détriment de l’environnement".
Sur son site internet, OSG se présente comme étant le 2e, par le nombre de navires, transporteur mondial de brut et raffinés coté en bourse. Il exploite une flotte de 135 navires-citernes représentant un total de 13,2 Mtpl et 865 000 m3.
Après avoir rappelé qu’elle avait provisionné les 37 M$, la compagnie écrit dans un communiqué: "OSG does not believe that this settlement will have a material financial impact on its ongoing business, its relations with customers and vendors or any of its contractual arrangements”. Le cours de bourse a cependant chuté de façon significative durant la dernière quinzaine de décembre.