Au terme de quatre semaines d’interruptions du travail portuaire, de refus des heures supplémentaires et autres manifestations de mauvaise humeur, la réunion à la préfecture du Pirée le 5 décembre entre toutes les parties concernées n’a pas permit de débloquer la situation: les représentants des dockers et de la Fédération des salariés portuaires grecs s’opposent à toute forme de concession à des investisseurs étrangers des terminaux à conteneurs; la direction du port du Pirée, conformément aux souhaits du gouvernement, maintient sa volonté de procéder rapidement à un appel d’offres internationales; la préfecture du Pirée propose une suspension du processus pour six mois; suspension qui n’a pas été rejetée explicitement (JMM du 8-12-2006, p. 15). Selon le directeur général du port, ce dernier perd 1,5 M€ par semaine.
Bien évidemment, le trafic conteneurisé est fortement perturbé, mais également les activités de réparation navale et autres services aux navires car peu d’armateurs prennent le risque d’envoyer un navire dans une enceinte portuaire durablement instable.
Un "Noël noir" se profile. Il faudrait environ trois mois pour retrouver une situation normale.