Le port de Marseille coupe la forme 10 en quatre

Article réservé aux abonnés

"C’est plus un appel à idées qu’un appel à projets, même s’il prend la forme juridique de ce dernier." Christian Garin, président du Port autonome de Marseille (PAM), insistera à plusieurs reprises sur la largeur de l’ouverture du projet de mise à disposition des espaces et des équipements situés dans le secteur de la forme de radoub no 10, tout au nord au nord des bassins de Marseille.

Le dossier concerne près de 20 ha de terre-pleins et 163 ha de plan d’eau divisés en quatre lots (1). En fait, l’essentiel de la zone est en jachère depuis des années. Depuis que la forme de radoub no 10, la plus grande de Méditerranée, n’a plus rempli son rôle de réparation navale de super navires. Et même si le président du PAM évoque un marché que se disputeraient les paquebots géants et les porte-conteneurs de dernière génération, qui croit encore aujourd’hui à un retour de sa vocation industrielle première? D’autant que celui qui désirerait relever le défi devra commencer par un investissement de 12 à 15 M€, prix d’un nouveau bateau-porte, l’actuel étant hors d’usage.

Pourtant, avec le directeur du PAM, Christian Garin recherche "en priorité des projets qui permettront une utilisation industrielle des installations, le développement d’activités de type chantier naval et le renforcement du pôle de réparation navale de grande plaisance". Ce qui n’empêche pas les mêmes "d’offrir la possibilité aux opérateurs de répondre sur la base de trois options moins industrielles, mais complémentaires".

Le découpage en quatre lots rend-il le gros morceau plus digeste? Notamment aux ouvriers du PAM dont "le consensus social sera à la hauteur de la préservation de l’activité portuaire et industrielle" comme le reconnaît le directeur de l’établissement. Le lot 1 semble difficilement éviter l’attraction du port de plaisance de l’Estaque qui commence juste en face. Grande ou petite plaisance, son destin semble aussi solidement scellé que les anneaux d’amarrage les unités à voile et à moteur.

Les autres lots 2, 3 et 4 qui comprennent la forme de radoub proprement dite et une darse de réparation, constituent en fait le cœur industriel. Sur le lot 3, on assemble actuellement les caissons en béton prévus pour l’extension du port de Monaco. Le groupe Boluda (Union Naval Marseille) qui vient de faire des débuts remarqués, aurait montré son intérêt. À noter, chacun des lots aura un accès propre.

Les dirigeants du PAM se montrent aussi confiants dans la créativité de ceux qui répondront à l’appel à projets que dans les revenus qu’ils tireront de l’opération. "Nous construisons des ressources pour 20 à 25 ans", avoue Guy Janin, directeur du PAM.

1) Le lot 1 est localisé à l’extrémité Nord du site de la forme 10 avec 32 820 m2 de surface de terre, 130 800 m2 de surface de plan d’eau et des bâtiments divers. Le lot 2 comprend la forme 10 (465 m par 85 m), des terre-pleins et un linéaire de 300 m de quai sur le poste 190 et le plan d’eau attenant soit au total, 90 800 m2 de surface de terre dont 40 000 m2 de cale sèche et 15 000 m2 de surface de plan d’eau. Le lot 3 comprend le poste 190 sur 150 m, une aire de 24 350 m2 de terre-pleins et 18 360 m2 de surface de plan d’eau. Le lot 4 comprend 35 350 m2 de surface de terre, un entrepôt et un bâtiment de bureaux.

Technique

Archives

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15