Avec l’approbation de leurs membres, les syndicats de marins FWZ (Pays-Bas) et NUMAST (Grande-Bretagne) envisagent une fusion à terme.
Les discussions se poursuivent en vue d’une fusion effective au cours de 2008. Dans un premier temps, ils ont décidé depuis octobre de se dénommer respectivement "Nautilus-NL" et "Nautilus UK". En outre, ils ont mis sur pied la fédération "Nautilus" pour renforcer leur coopération en matière d’emploi de navigants nationaux et aussi de fatigue et de poursuites judiciaires des navigants en général. La fédération participera aux négociations sur les conditions de travail sur les navires employant des équipages britanniques et néerlandais.
Les deux syndicats pensent pouvoir ainsi mieux négocier pour leurs membres et exercer plus d’influence au sein des organisations internationales. Leur première action commune a consisté à demander à leurs gouvernements respectifs de ratifier au plus vite la convention 185 de l’Organisation internationale du travail, datant de 2003 et portant sur une carte d’identité spéciale pour les navigants. Le gouvernement néerlandais a déjà fait savoir qu’il ne la ratifiera pas, estimant que cela nécessiterait un investissement en temps et en argent trop important pour le faible nombre de marins effectivement concernés.
Une figure du maritime s’est éteinte
Une des figures qui a marqué l’histoire du transport maritime en France vient de s’éteindre à Bayonne, à l’âge de 72 ans, des suites d’une longue maladie. Léon Mazzella Di Bosco a terminé le “dernier affrètement” de sa vie sur terre. Il portait le nom de l’armement fondé par son père, Léon Mazzella & Cie, en 1928 à Oran, en Algérie. Au décès de ce dernier en 1951, sa mère succéda à la tête de l’armement jusqu’à sa disparition à son tour, en 1957. Léon Mazzella fils, prit donc la suite familiale jusqu’en 1980. L’essentiel du trafic portait sur l’acheminement des traverses en bois pour le chemin de fer et les poteaux de mine en pin des Landes. À l’indépendance de l’Algérie, la famille transféra son siège à Bayonne en juin 1962, poursuivant ses liaisons avec l’Algérie, la Tunisie, et étendit ses activités vers le tramping international, en mer Noire et Baltique, Afrique de l’Ouest et le long cours au Brésil, pour le transport des céréales et charbons. La non-compétitivité du pavillon national à l’époque sur le plan international contraint la compagnie a amené une dernière fois le sien à la poupe de ses navires en 1980, après en avoir armé onze en propriété, et assuré dans les années soixante-dix/quatre-vingt la gérance de ceux de l’armement Lerbret.
Chevalier du Mérite Maritime, “Léon” aimait profondément son pays et son Histoire. La page qu’il a écrite dans celle du transport maritime français fait honneur aux armements privés qui ont largement contribué après-guerre à remettre la nation sur la voie de la reconstruction et du développement. À ses enfants, à sa famille, le Journal de la Marine Marchande présente ses sincères condoléances.
Pierre Lacaze