La convention no 163 du Bureau international du travail, ratifiée par la France, prévoit que chaque État s’engage à fournir des infrastructures et des services pour l’accueil des marins en escale, et d’en assurer le financement", explique le président de la Faam, Angel Llorente. "La recommandation préconise la création de conseils de bien-être qui rassembleraient tous les partenaires intéressés, les administrations, les structures sociales, les syndicats, les professionnels des ports, les consulats. Ces conseils ont un double but: collecter les fonds nécessaires au fonctionnement de l’accueil et veiller à ce que les clubs fournissent les services nécessaires."
La convention a été signée en 1987 et ratifiée par la France en 2004, les textes d’application étant en cours de rédaction. En France, il sera formé un conseil national et déjà trois ports ont créé un conseil local (Dunkerque, Marseille et La Réunion). Un quatrième est en formation sur Nantes/Saint-Nazaire et le mouvement devrait suivre ailleurs progressivement.
Le problème principal des clubs d’accueil (ou "seamen’s clubs") est financier. Ils reçoivent des dons, des subventions et tentent de tirer des recettes des services qu’ils rendent aux marins. Il s’agit en général de marins étrangers, naviguant sous pavillon de complaisance et au niveau de vie très bas. Donc, ils recherchent des services les moins coûteux possible. "Autrefois, nos clubs tiraient des revenus de la vente de cartes téléphoniques à longue durée. Aujourd’hui, les nouvelles cartes permettent d’obtenir 503 minutes de communications internationales pour une quinzaine d’euros." De même, la mise à disposition de postes Internet est une bonne chose pour les marins, mais elle n’offre que peu de ressources. La création des conseils devrait améliorer la situation et permettre de trouver plus facilement des fonds, notamment par subvention. Ils vont institutionnaliser davantage le service rendu aux marins.