En novembre 2004, lors des essais de remplissage de gaz naturel liquéfié (GNL) du méthanier GDF-Energy (74 000 m3) étaient apparus des problèmes de collage sur l’une des deux membranes isolant les cuves, avec des fuites à la clé. Cela juste avant sa livraison. Après plusieurs mois de recherches, la colle avait été identifiée comme la cause de cette isolation défaillante par les ingénieurs des Chantiers de l’Atlantique (Alstom Marine, filiale d’Alstom). Il a donc fallu refaire un nouveau collage pour résoudre ce problème d’étanchéité. Un travail long et fastidieux.
Le 16 octobre, après des tests sur la propulsion diesel-gaz-électricité, ainsi que des exercices de tenue à la mer et de manœuvrabilité du méthanier Provalys, pouvant transporter 153 000 m3, ce dernier a rejoint les quai du terminal méthanier de Montoir-de-Bretagne pour des essais de chargement de gaz liquéfié à − 163 oC. Des essais cruciaux qui devront valider ce nouveau collage.
Ils déterminent non seulement la date de livraison, programmée en novembre prochain, de ce méthanier, le plus grand en construction à l’heure actuelle dans le monde, mais aussi celles du GDF-EnergY, et du Gazelys (jumeau du Provalys), aux armateurs Gaz de France et NYK. Le Gazelys doit être le dernier à être livré à son armateur, début 2007. Ces méthaniers sont les premiers à être équipés de membranes CS 1, conçues par une filiale de Gaz de France, GTT (Gaz technique transport) et mises en place sous licence par les chantiers nazairiens.
Le 1er juin dernier, lors du rachat des Chantiers de l’Atlantique par le Norvégien Aker Yards, ce contrat n’a pas été repris; il est resté, comme toutes les garanties sur les navires livrés avant juin 2006, à la charge d’Alstom Marine qui sous-traite donc ces travaux à Aker Yards. Leur coût, et les pénalités de retard – deux ans bientôt pour le GDF-EnergY – ne sont pas connus.
Le secret est bien gardé. 100 M€ ont déjà été provisionnés par Alstom. Les négociations, pour déterminer les responsabilités entre Alstom et GTT, et avec les armateurs, doivent être rudes.