Le groupe allemand TUI est sous la pression de ses actionnaires pour vendre sa filiale Hapag-Lloyd suite à ses mauvais résultats financiers. Selon des médias allemands, un document de 50 pages a été envoyé par Hermes, qui détient moins de 5 % de TUI, à la direction du groupe. Ce texte demande que les deux activités soient séparées en deux entités juridiquement indépendantes dans un délai de 6 mois à 18 mois, séparant la division tourisme et celle du transport maritime conteneurisé. Sur le premier semestre, Hapag Lloyd a souffert de la hausse du prix des soutes et de la faiblesse des taux de fret. À fin juin, il a réalisé un résultat opérationnel de moins 41 M€, contre plus 91 M€ un an auparavant. En outre, lors de la présentation des résultats intérimaires, le groupe n’a pas envisagé un redressement de la situation pour le transport conteneurisé. La pression des actionnaires s’étend au p.-d.g. de TUI, Mickael Frezen. Il a deux possibilités, selon le document: soit il améliore les chiffres d’Hapag Lloyd soit il vend.
Selon la presse allemande, TUI est à la recherche de nouveaux investisseurs pour éviter une OPA hostile (89 % de son capital est flottant).
Le gouvernement de Hambourg et celui de Basse-Saxe ont été contacté. Le premier a confirmé avoir été en pourparler avec les représentants du groupe, mais se refuse à tous commentaires. Selon la presse d’outre-Rhin, le gouvernement de Hambourg se serait vu proposer une prise de participation de 5 à 10 %, pour un montant de 425 M€. Autre alternative, le président de Khuene & Nagel, Klaus-Mickael Khuene, serait disposé à prendre une participation personnelle dans l’armement allemand. "Rien ne serait pire qu’un concurrent d’Extrême-Orient ou Danois reprenne Hapag-Lloyd. Il serait alors une petite partie d’un grand groupe", a déclaré le président de Khuene & Nagel au journal allemand Die Welt.