"Au plan national, nous avons décidé de réfléchir au devenir de nos professions portuaires. D’ailleurs, cela fait partie des accords nationaux que nous avons passé entre la Fédération nationale des ports et docks, l’Unim et les différents représentants des armateurs", explique Yves Tual, secrétaire général de la CGT des personnels du port autonome de Nantes/Saint-Nazaire, lorsqu’on soulève la possibilité de mettre à disposition les grutiers, personnel portuaire, aux entreprises de manutention. Que ce soit l’extension du port sur le site de Donges-Est, ou le projet d’autoroute de la mer, la CGT précise qu’elle s’est toujours battue, "entre autres par des grèves, pour obtenir un développement de notre port: Cheviré 4 à Nantes, de nouvelles grues, Donges-Est, le quatrième portique à Montoir. Donges-Est pour nous, c’est une nécessité pour le développement. Sous quelle forme, avec quel trafic? Aujourd’hui, nous sommes incapables de le dire. Nous rappelons que la zone de Montoir va être saturée avec l’arrivée des usines de Cargill, Diester et de la centrale à gaz, etc. Il va aussi y avoir besoin de place pour les nouveaux trafics liés au recyclage des matériaux (ferraille, pneus…)."
Quant au projet d’entreprise, "c’est une autre façon de gérer le port. Il y a une réorganisation de certains services, comme celui de l’outillage. Nous sommes vigilants sur les conditions de travail, de l’emploi, et sur le fait que les gens partant dans le cadre du plan amiante soient remplacés", confie Yves Tual.