Les balcons du navire de croisières Star-Princess sont fabriqués en matériaux très inflammables et nocifs. C’est ce que conclut une enquête menée par la Marine Accident Branch (MAIB) sur l’incendie survenu à bord du Star-Princess, propriété de l’armement Princess Cruises, le 23 mars dernier entre Grand Cayman et Montego Bay (Jamaïque).
Suite au sinistre, un passager est mort, intoxiqué par la fumée, et 13 autres ont été soignés pour la même raison.
La MAIB a conduit l’enquête pour le compte des autorités maritimes des Bermudes et en coopération avec les garde-côtes et le Conseil national sur la sécurité des transports des États-Unis, parce que la plupart des 2 690 passagers étaient américains. La cause de l’incendie n’est pas encore déterminée mais la MAIB a décidé de rendre publique une partie de ses investigations. L’incendie a été maîtrisé en 1 h 30. 79 cabines ont été gravement endommagées et 204 ont subi des dégâts dus à la fumée ou l’eau. Les matériaux des balcons s’enflamment facilement en dégageant une chaleur intense et une fumée épaisse. Actuellement, la convention SOLAS de 1974 ne prescrit rien sur la combustibilité des matériaux des balcons extérieurs, qui n’ont pas à être dotés de dispositifs d’alarme. Or, ces balcons sont de plus en plus courants sur les nouveaux navires de croisières. La MAIB a demandé aux autorités britanniques de soulever la question lors de la prochaine réunion de la commission sur la sécurité maritime de l’OMI, en vue d’amender la convention SOLAS. De son côté, le Conseil international des lignes de croisières a demandé à ses membres et à d’autres associations de prendre des mesures provisoires pour limiter les risques jusqu’à l’établissement d’une réglementation dans les six mois.