L’institut de recherche "Marin" de Wageningen a mis au point une barge lubrifiée par air au coût de construction moindre.
La transformation d’un pousseur en barge "lubrifiée" par air, pour réduire le frottement de l’eau, est prévue actuellement au chantier Bodewes de Millingen après le calcul de résistance de la coque qui servira de référence. Le fond de la barge sera remplacé par des armatures longitudinales de renfort en acier qui feront partie des chambres à air, qui assurerent les flux d’air. Celles-ci, en forme de trapèze, auront une largeur de 80 cm en bas et de 50 cm en haut. Leur profondeur de 45 cm, plus que suffisante pour la lubrification par air, est indispensable au renforcement de la coque.
Ce procédé de construction maintient la capacité d’emport et le tirant d’eau de la barge. Le frottement sera supérieur à celui d’une unité optimisée.
Mais cet inconvénient est compensé par un coût de construction minimisé, car les renforts en acier sont fabriqués en masse.
L’institut Marin, un chantier néerlandais et un opérateur de barges ont déposé le brevet auprès de Marinvention. En outre dans le cadre du projet européen "Smooth", Marin coopère au développement du "Futura Carrier" allemand, également "lubrifié" par air et dont les résultats opérationnels seront bientôt disponibles. Il participe aussi au développement d’un caboteur sans ballast et dont les parties médiane et arrière sont en forme de catamaran. Ce projet pourrait profiter de la "lubrification" par air pour compenser le frottement accru de l’eau par la forme de la coque.