Des bâtiments français participent, à titre temporaire, à la surveillance des côtes du Liban.
Il s'agit des frégates Cassard et Montcalm, du transport de chalands de débarquement Foudre et de leurs hélicoptères, déployés dans une zone de 6 à 12 milles depuis le 8 septembre, date de la levée du blocus maritime par Israël. La surveillance des côtes vise à éviter la contrebande d'armes destinées à la milice chiite libanaise Hezbollah.
Dans le cadre de l'article 13 de la résolution 1701 de l'ONU, son secrétaire général Kofi Annan avait demandé à la France d'aider la Marine libanaise pendant deux à trois semaines jusqu'à l'arrivée de la composante maritime de la FINUL (Force intérimaire des Nations unies au Liban). La force navale de transition, à laquelle participent plusieurs pays européens, est régie par le droit maritime international, n'a aucun pouvoir de coercition et ne peut donc arraisonner un navire ou lui interdire le passage, a précisé le ministère français de la Défense. Elle est coordonnée par l'Italie, mais les bâtiments restent sous commandements nationaux.
Les règles d'engagement (ouverture du feu) de la composante maritime de la FINUL, qui lui succédera sous commandement allemand, sont en cours de discussions. L'Allemagne s'est engagée à fournir 3 000 militaires et douaniers à la FINUL pour la surveillance des aéroports et des postes-frontières.
Les bâtiments français se trouvaient sur zone dans le cadre de l'opération "Baliste" mise en place au début du conflit israélo-libanais pour évacuer 10 800 ressortissants français sur un total de 14 000 personnes. Le 9 septembre à Beyrouth, la Foudre a débarqué une centaine de logisticiens chargés de préparer l'arrivée des renforts du contingent français de la FINUL, qui sera porté à 2 000 personnels avec du matériel lourd. À cet effet trois jours plus tard, les rouliers affrétés Fast-Arrow et Fast-Challenger ont débarqué 2 radars de trajectographie Cobra, 1 section antiaérienne dotée de missiles sol/air à très courte portée Mistral et 430 véhicules, dont 14 chars Leclerc, 4 canons automoteurs AUF1 de 155 mm et 30 blindés AMX 10 P. L'opération "Baliste" se poursuit avec un soutien humanitaire et la reconstruction des infrastructures routières au Liban.