Les importateurs néo-calédoniens choisissent à hauteur de 95 % leur transporteur maritime, explique Jean-Pierre Héraut, p.-d.g. coactionnaire minoritaire du commissionnaire en transport TTI SDV et "figure" contrastée de la place portuaire.
Si TTI SDV est hors-jeu dans la logistique du projet industriel géré directement par Goro Nickel, cela est moins vrai pour les expéditions des sous-traitants. Ces derniers sont en effet libres de passer par le commissionnaire de leur choix. Rarement installé en Nouvelle-Calédonie, ce dernier cherche alors un correspondant et TTI SDV offre ses services, en toute indépendance. Mille tonnes de turbines seront ainsi transportées par ses soins depuis sous-palan Nouméa à "rendu site Prony".
Rare sujet de satisfaction, en sa qualité de président du syndicat professionnel des agréés en douane et des transitaires, Jean-Pierre Héraut est ravi du fonctionnement de Sydonia, système de dédouanement d’origine suisse, "heureusement imposé par les Douanes". Opérationnel depuis le 1er janvier 2005, ce système va fournir de "vraies" statistiques marchandises et réduire les bricolages, se réjouit le président. Il se félicite également de la pérennité des bonnes relations que la Douane, agissant d’ordre et pour compte du Territoire, entretient avec les transitaires.
Pour le reste, Jean-Pierre Héraut ne se lasse pas de dénoncer les arrangements, petits ou grands, de tel ou tel chef d’entreprise, syndicaliste, ou homme politique. Une sorte de Zola du Pacifique.