Le 10 août dernier, le néo-zélandais Pacific Direct Line (PDL) confirmait que la compagnie Pacific International Lines (PIL), basée à Singapour, avait pris une partie "significative" dans son capital; le solde restant détenu par les anciens actionnaires. Ces derniers resteront impliqués dans la gestion journalière de PDL, armement qui relie la Nouvelle-Calédonie à l’Australie et à la Nouvelle-Zélande ainsi qu’aux autres iîles du Pacifique. Bien évidemment, les synergies entre les deux compagnies vont être renforcées.
À aucun moment, le nom du propriétaire de PDL, Bill Ravel, n’apparaît dans le communiqué. Mais ce dernier semble mettre un terme à la "rumeur" des quais selon laquelle l’émotion qui s’était emparée de l’Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités (USTKE) à la suite de l’arrivée en Nouvelle-Calédonie de MSC et Mærsk avait entre autres raisons, le besoin de faire monter d’éventuelles enchères, car PDL et Sofrana, compagnies certes régionales, mais ne roulant pas sur l’or, étaient notoirement à la vente.
Le cas de PDL est donc réglé: cet opérateur rejoint le clan de la mondialisation, dénoncée par l’USTKE. PIL peut compter sur ses partenaires locaux pour se faire expliquer ce que le "maintien des équilibres sociaux et économiques" vient dire sur les quais publics de Nouméa.