Pour calmer le jeu, début juillet le gouvernement autorisait le patronat de la manutention, soutenu par le syndicat des salariés, à augmenter de façon significative les tarifs de manutention. Cela provoquait une surprenante réaction des consommateurs qui ont bien compris qui allait payer, in fine. Impertinents, ils demandent même la transparence des prix. Un exemple à suivre?
"Non aux augmentations de 12 % des tarifs de manutention portuaire au 1er septembre 2006", s’indigne l’association de consommateurs en Polynésie Te Tia ara "car:
– depuis plusieurs années ces trois entreprises pratiquent pour leurs gros clients des remises de 15 à 25 % sur les prix actuels;
– les trois acconiers dégagent des bénéfices importants;
– l’augmentation des volumes débarqués compense largement les augmentations de salaires et les augmentations de charge d’ailleurs compensées par le développement de la mécanisation;
– les sociétés d’acconage ont déjà bénéficié de l’aide de du gouvernement par la baisse des charges sociales;
– les sociétés d’acconage bénéficient largement des lois de défiscalisation sur leurs matériels d’exploitation.
Nous proposons au gouvernement du Pays:
– de surseoir à l’augmentation des prix;
– de mettre en place une commission composée d’élus de l’assemblée de Polynésie, de membres du CESC, d’experts privés et des agents de l’administration du Pays pour étudier les comptes des trois sociétés et la nécessité d’augmenter ou de baisser les prix […] et mettre en place une nouvelle organisation pour optimiser les infrastructures et les hommes et étudier une nouvelle fiscalité pour ce secteur;
– de lancer un appel d’offres pour la détermination des compagnies d’acconage les moins disantes et offrant la structure et les prix les plus bas pour travailler sur le port autonome avec un droit d’entrée à fixer et une obligation de reprendre le personnel déjà en place ainsi que les matériels;
– d’étudier et de favoriser la situation des familles et des jeunes sans emploi plutôt que d’accorder des hausses de salaires aux salariés déjà fortement nanti."