Davantage de céréales sur le réseau fluvial

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Compte tenu de la part non négligeable des coûts logistiques, la filière céréalière s’intéresse de très près à tout ce qui touche au transport. Ceux-ci concernent tout à la fois leur acheminement vers les unités industrielles de l’hexagone (minoterie, amidonnerie, usines de fabrication d’alimentation animale…) que celui à destination des pays voisins ou des silos d’exportation. L’Office national interprofessionnel des grandes cultures (ONIGC) développe depuis plusieurs années des contacts très suivis tant avec le transport ferroviaire qu’avec la voie d’eau.

Au fil des ans, le transport routier a pris une place largement dominante dans les acheminements de céréales. Si l’appel à la voie ferrée et à la voie d’eau a été marginalisé, les céréaliers ont pris conscience depuis quelques années de l’importance pour l’économie de la branche de renouer avec ces modes de transport. Aussi, des accords cadres ont été passés par l’Office national interprofessionnel des céréales (ONIC) avec la SNCF d’une part, avec Voies Navigables de France (VNF) et le milieu du transport fluvial d’autre part.

Aujourd’hui, si des progrès demeurent à réaliser du côté du ferroviaire, il est clair que le secteur fluvial a parfaitement intégré la démarche. En 2005, selon VNF, les céréales ont totalisé 1 572 Mt/km, soit 17,5 % de plus qu’en 2004. Ce secteur a contribué pour plus de 50 % à la croissance du transport fluvial l’année passée. Entre 1995 et 2005, les transports de céréales par la voie d’eau se sont accrus de 35 %. Pour donner une idée des principaux flux utilisant la voie d’eau, on peut se référer à la campagne 2004/2005 au cours de laquelle 11,8 Mt de produits de la filière agroalimentaire ont été transportées dont 4,43 Mt de blé, 2,12 Mt de maïs, 2,15 Mt d’orge, 1,30 Mt de colza et 1,84 Mt d’autres produits. Sur ce volume, 7,6 Mt étaient constitués de flux d’exportation, 3,47 Mt de flux intérieurs et 0,77 Mt de trafics d’importation.

UN PROGRAMME DE PROMOTION

Pour encore renforcer l’attrait de la voie d’eau pour le transport des céréales, l’ONIC et VNF ont lancé en juillet 2005 un important appel à projets, le programme "Cereo-2005". En annonçant son lancement, les protagonistes expliquaient: "L’objectif est de susciter des investissements pour améliorer les infrastructures d’accès à la voie d’eau (quais, appontements) et faciliter le transbordement et la manutention des céréales. Les projets retenus pourront bénéficier d’une subvention exceptionnelle pouvant aller jusqu’à 40 % du montant des travaux éligibles." Le programme Cereo-2005 a suscité la présentation de 27 dossiers, dont douze ont finalement été retenus sur la base de critères quantitatifs (trafic fluvial supplémentaire généré par l’investissement, augmentation de la part de marché de la voie d’eau…) et qualitatifs (amélioration des cadences de manutention, innovations techniques, avantages environnementaux…). "Les projets retenus devraient générer un trafic fluvial annuel de 46 Mt/km", expliquaient Bruno Hot (ONIC) et François Bordry (VNF) lors de la présentation des lauréats.

Parmi les projets qui s’inscrivent dans la démarche "Cereo-2005" figurait notamment la réalisation d’un nouveau poste de chargement direct sur la Seine au silo de La Grande Paroisse (Seine-et-Marne) du groupe agroalimentaire Invivo. "Cet investissement double la capacité de chargement du silo vers le port de Rouen (1 500 t au lieu de 800 t), explique le groupe céréalier. Le silo Invivo de La Grande Paroisse bénéficie d’une capacité totale de 170 000 t dont 110 000 t en stockage horizontal et 60 000 t en cellules verticales.

L’expédition par la Seine est dominante (60 %), le fer et la route représentant chacun 20 % des chargements. Les destinations principales sont le port céréalier de Rouen, la Belgique et la Hollande." Le projet d’Invivo a été réalisé en partenariat avec le Port autonome de Paris, maître d’œuvre, et des entreprises de la région. Des convois de deux à trois unités de 1 500 t peuvent être chargés et mis en place en une journée.

Le succès rencontré avec le premier programme Cereo-2005 a conduit les deux partenaires ONIC et VNF à renouveler l’opération avec un nouvel appel projets "Cereo-2006".

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