Une gigantesque marée noire au Liban

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Entre 10 000 et 15 000 t de fioul lourd se sont répandues en mer après les bombardements aériens israéliens, les 13 et 15 juillet, de cuves alimentant en carburant la centrale électrique de Djiyyeh au sud de Beyrouth.

Selon le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), la marée noire s’est étendue sur 150 km de côtes jusqu’aux eaux territoriales syriennes à l’heure où nous mettions sous presse. Environ 80 % du pétrole aurait atteint les côtes, 20 % s’est évaporé et moins de 1 % est en mer. Le nettoyage coûtera 50 M€ et nécessitera le déploiement de 300 personnes dans une trentaine de sites.

Le 20 août, l’hélicoptère Panther de la frégate française antiaérienne Jean-Bart a effectué un vol de reconnaissance pour évaluer l’étendue de la pollution maritime, en coordination avec le Centre français de documentation de recherche et d’expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux (Cedre). Le 22 août, le gouvernement israélien a finalement autorisé des experts du PNUE à effectuer des vols de surveillance de la marée noire. Auparavant, le blocus naval et aérien imposé par Israël avait empêché une étude approfondie des dégâts, d’après les représentants de l’OMI et du PNUE réunis à Athènes le 17 août.

À titre de comparaison, le naufrage de l’Erika avait provoqué une marée noire de 13 000 t de pétrole au large des côtes françaises.

Liban: bilan de l’assistance française pendant la guerre

Plus de 14 000 personnes ont été évacuées du Liban, dont 10 800 Français, pendant le conflit qui s’y est déroulé du 12 juillet au 14 août entre la milice chiite Hezbollah et les troupes israéliennes.

Selon l’État-major français des armées, les deux tiers de ces évacuations ont été assurées par des moyens militaires français. Ceux-ci ont aussi transporté au Liban près de 700 palettes de fret de ravitaillement au profit de la Force internationale de l’ONU (FINUL) et plus de 1 600 t de fret humanitaire. Les deux tiers des 3 000 t de fret transportées par la France au Liban l’ont été par les armées françaises.

Le 20 août, le bâtiment de projection et de commandement Mistral, accompagné de la frégate antiaérienne Jean-Bart, a débarqué 225 t de fret humanitaire à Beyrouth. Le même jour, le transport de chalands de débarquement Foudre et la frégate antiaérienne Cassard ont quitté Toulon pour rejoindre le Liban dans la semaine. La Foudre embarque à son bord 150 hommes et plus de 100 véhicules du Génie destinés au renforcement d’urgence de la FINUL.

Enfin, les autorités françaises ont affrété un navire civil pour acheminer de Marseille à Beyrouth quinze ponts de secours métalliques de type Bailey, afin de rétablir les principaux axes de communication à l’intérieur du Liban et faciliter le retour des populations déplacées.

Actuellement, 1 700 militaires français participent à la FINUL, assurent l’intégralité de son soutien logistique et contribuent au transport d’aide humanitaire et à l’évacuation de ressortissants volontaires.

L.S.

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