C’est avec trois mois de retard qu’Union Naval Marseille, filiale à 100 % d’Union Naval Barcelona (UNB), a signé la convention avec le Port autonome de Marseille (PAM) portant concession de deux formes de réparation navale industrielle. Paraphée le 6 juillet, elle met à disposition les formes 8 et 9 (respectivement 320 et 250 m de long) à l’entreprise catalane qui, entre temps, aura bouclé l’acquisition de la Compagnie Marseillaise de Réparation (CMR) en dépôt de bilan depuis près de 10 mois.
Pour Francisco Arderius, directeur général de l’UNB, il s’agira "du plus grand chantier de réparation de la Méditerranée". Il mise sur la réparation de 52 navires pour un chiffre d’affaires annuel de 25 M€. Un peu plus de ce qu’il réalise actuellement à Barcelone (50 navires, des unités de croisière pour la moitié, pour 20 M€) avec une forme réduite de 215 m et 350 salariés. À partir du 15 septembre, date effective de la mise en service, l’entreprise catalane devrait investir quelque 6 M€ dans les installations marseillaises où elle compte réparer une partie de la flotte de l’important groupe Boluda (remorquage, offshore, armement, consignation) dont elle dépend. Le développement de l’activité marseillaise pourrait entraîner la création de 450 emplois (dont la centaine de l’ex-CMR).
Après des mois de transaction, l’Union Naval Marseille prend concession pour 18 ans de formes rénovées, remises aux normes par le PAM ces cinq dernières années grâce à un programme d’investissement de 10 M€. Ces installations sont parfaitement adaptées au créneau des grands navires gaziers et des unités de voyageurs, en particulier celui des méganavires de croisière qui croisent en Méditerranée.
Le PAM, qui a espéré un moment se décharger de ses équipes réparation navale, continuera d’assurer "les opérations d’échouage et de conduite des grues 24 h/24 et 365 jours par an sous réserve de programmation préalable". La recette annuelle attendue par l’établissement public est de l’ordre de 2,1 M€, ce qui devrait "permettre à cette activité de trouver son équilibre financier".