Le feuilleton de l’ouverture à la concurrence du remorquage dans le port du Havre devrait trouver une issue.
C’est en tout cas le souhait des dirigeants de la Société nouvelle de remorquage au Havre (SNRH) et de leur défenseur, l’avocat Mathieu Croix du cabinet Ince & Co. Après plusieurs refus de la part des Affaires maritimes et les conclusions, pourtant favorables, du rapport de l’expert Gilles Bélier, SRNH (filiale de Kotug) en appelle aujourd’hui au ministre des Transports et de la Mer, Dominique Perben. Mais auparavant, son dossier doit suivre une procédure longue et complexe. Le 28 juillet, la société concurrente des Abeilles ira donc plaider son avenir devant la commission de recours hiérarchique, instance administrative chargée de rendre un avis, qui sera transmis au ministre. "Le problème, explique Me Croix, c’est que cette commission est composée de l’administration des Affaires maritimes, qui a déjà rendu des avis négatifs, des représentants des Abeilles, des syndicats et d’un seul membre de l’association des armateurs de France. Nous risquons de nouveau d’avoir un avis négatif." Si tel était le cas la semaine prochaine, la SNRH porterait une nouvelle fois l’affaire devant le tribunal administratif. Trois des cinq remorqueurs de la SNRH sont toujours immobilisés à quai au Havre. Les deux autres ont pu être armés "en moins de quarante-huit heures" dans le port de Rotterdam où, selon le directeur de la SNRH, ils naviguent sous pavillon français avec des équipages français.