Évacuations du Liban

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Lors du point presse du 17 juillet, le ministère français des Affaires étrangères a précisé les moyens mis en place pour aider au rapatriement des Français du Liban. Les ressortissants désireux de regagner le territoire seront regroupés au lycée français de Beyrouth.

Un ferry de 1 200 places, l’Iera-Petra, a été affrété pour transporter les candidats au départ entre Beyrouth et le port chypriote de Larnaca (zone grecque). Les ressortissants seront ensuite transférés à l’aéroport de Larnaca pour un retour vers Paris. Tout au long du trajet ils seront accompagnés par des agents du ministère des Affaires étrangères.

Un premier voyage a eu lieu le 17 juillet entre Beyrouth et Chypre, afin d’effectuer notamment les rapatriements les plus urgents (enfants, personnes âgées, malades). Les Français ont ensuite été acheminés par avion vers Paris le 18. À bord du ferry, ont embarqué 800 Français et 400 ressortissants de pays européens (Allemagne, Autriche, Belgique, Chypre, Espagne, Finlande, Grèce, Pays-Bas, Portugal, Suède et Suisse) ainsi que 50 Américains.

Le 18 juillet, le porte-parole du Quai d’Orsay a précisé que plus d’une centaine de ressortissants étrangers étaient à bord.

Une deuxième rotation a eu lieu le même jour. Une troisième était prévue pour le 21. Résideraient au Liban 17 000 Français, auxquels s’ajoutent 4 000 à 5 000 touristes. Selon l’agence de presse Reuters, la Norvège a affrété, en coordination avec la France, un autre ferry d’une capacité d’environ 650 passagers attendu le 17 au soir à Beyrouth.

L’Italie a envoyé un bâtiment de guerre pour participer à une éventuelle seconde vague d’évacuation. La première, de 460 personnes environ, est passée par la Syrie. La Grande-Bretagne a également dépêché deux bâtiments pour évacuer entre 3 00 et 4 000 familles britanniques et quelques 10 000 personnes possédant la double nationalité.

25 000 Américains sont également recensés au Liban. Le 15 juillet, s’il n’était pas en mesure d’expliquer comment les Américains allaient être transférés à Chypre, le département d’État signalait explicitement qu’il ne prendrait pas à sa charge les frais de rapatriement. Ces derniers devraient être payés par les intéressés, qui devaient prendre l’engagement écrit de les rembourser au Département d’État. Selon Reuters, plus de 2 400 citoyens américains ont été évacués par mer et par air à la date du 18 juillet.

Le dispositif militaire français de sécurisation

Le ministère français de la Défense a déployé a mis en place un dispositif totalisant 1 500 militaires, pour assurer la sécurité des rapatriements de ressortissants français et étrangers se trouvant au Liban.

Dénommée “Baliste”, cette opération déploie un groupement de l’armée de l’Air et quatre bâtiments de la Marine nationale, dépêchés entre Chypre et le Liban. Deux avions de transport tactique Transall C 160 et trois hélicoptères EC 725 sont à Chypre depuis le 18 juillet. En outre, La frégate Jean-de-Vienne est arrivée sur zone le 19 juillet au matin. Le transport de chalands de débarquement Siroco, avec quatre hélicoptères et une installation hospitalière avec deux blocs opératoires à bord, devait la rejoindre le 20 juillet. La frégate antiaérienne Jean-Bart a appareillé le 18 juillet dans l’après-midi de Toulon avec à son bord un hélicoptère Panther. Enfin, le bâtiment de projection et de commandement Mistral, qui a appareillé le 18 juillet au soir de Toulon, sera sur zone en fin de semaine. Il est doté d’un hôpital complet et de capacités amphibies adaptées à la sécurisation des ressortissants.

L.S.

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