Eurotunnel a publié des résultats semestriels encourageants, qui ne sauraient suffire toutefois à faire face à la charge actuelle de la dette.
Le groupe se trouve en effet sous la protection du tribunal de commerce de Paris dans le cadre tout récent de la procédure de sauvegarde. Sa marge d’exploitation de 233 M€ augmente de 12 %, grâce à une diminution des charges de 9 % à 166 M€, et son chiffre d’affaires total de 2 % à 399 M€. Celui de sa division navettes progresse de 3 % à 219 M€. En revanche, les trafics ont baissé: le nombre de poids lourds transportés diminue de 8 % à 650 000, celui des voitures de 7 % à 885 000 et celui des cars de 17 % à 39 800. Ce sont donc bien les prix qui tiennent le chiffre d’affaires. Depuis le début de 2005, Eurotunnel a réduit son offre de 15 % sur le fret et de 30 % sur le marché des passagers. En raison de la concurrence des compagnies aériennes à bas prix sur le marché du tourisme, Eurotunnel se tourne vers celui des voyages d’affaires, en particulier hors saison d’été, mais néanmoins affecté par la guerre des prix. Eurotunnel privilégie aussi les grands comptes de fret, qui lui garantissent un volume dans le cadre de contrats annuels et affinent constamment leurs prévisions de réservation dans un système d’informations partagées. C’est ainsi que P & O Ferries et SeaFrance ont pu éviter une guerre des prix.