Un scénario malheureusement devenu classique sur cette ligne que les mouvements syndicaux semblent affectionner. Le déclencheur a été la livraison tardive par un chantier naval génois du ferry Ile-de-Beauté sur lequel ont été effectués des travaux de mise en conformité aux nouvelles normes de sécurité. Prévu pour être aligné sur l’Algérie vendredi 30 juin et dimanche 2 juillet, les deux rotations étaient donc annulées au grand dam des passagers. Mis en attente, ces derniers espéraient sortir de l’impasse en embarquant le 2 juillet sur le Méditerranée. L’accès à bord leur était refusé pour des raisons à leurs yeux plus qu’opaques. Sans retenir le terme de grève, la CGT évoquait des discussions avec la direction "sur des problèmes de sécurité à bord". En fait, la revendication portait sur le nombre de navigants sur le ferry; la CGT réclamant 3 postes supplémentaires. La nouvelle direction qui, elle, évoquait une grève sans préavis, devait finalement céder "unilatéralement" et pour des raisons humanitaires aux exigences syndicales. Il s’agissait de sortir d’une crise inextricable sur les terminaux passagers de la Joliette à Arenc. En effet, exaspérés par l’attente et la chaleur extrême (près de 35o), qui devaient causer des dizaines de malaises, une partie des 3 000 voyageurs pour le Maghreb empêchaient d’autres ferries d’appareiller (quatre pour la Corse et trois pour le Maghreb). Conséquence, 8 000 voyageurs se retrouvaient pris dans la nasse au tout début de leurs vacances. Ce n’est que dans la nuit du 3 juillet que les rotations devaient reprendre normalement après l’accord marins-direction.
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