Une remarquable stabilité dans un contexte difficile

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Dans contexte global où les ports souffrent, Brest affiche depuis plusieurs années une remarquable stabilité autour de 2,5 Mt de marchandises. Les trafics brestois sont de trois ordres: le vrac agroalimentaire (la véritable carte d’identité du port), les hydrocarbures (qui tirent les bilans vers le haut) et les marchandises diverses (aux aspects variés et variables). Chacune de ces catégories à des locomotives: l’usine Cargill pour les vracs agroalimentaires, StockBrest pour les hydrocarbures et les Entrepôts frigorifiques brestois (EFB) qui font du port du ponant le premier port européen en matière d’exportations de viandes congelées.

Anticipant les mutations portuaires, les responsables de la Chambre de commerce et d’industrie, gestionnaire du port depuis 150 ans, ont su prendre de l’avance en créant de toutes pièces un terminal multimodal réunissant sur un même site les transports maritimes, routiers et ferroviaires. Le passage à la conteneurisation ne leur a pas non plus échappé, et Brest est aujourd’hui le premier port d’intérêt national en nombre de conteneurs. Après l’échec de l’implantation d’Irish Ferries et le dépôt de bilan de l’armement Gulf Stream Ireland (filiale de la holding morbihannaise Le Douarin) consécutif à la crise de vache folle, seule la passerelle ro-ro n’a encore pas trouvé d’opérateurs réguliers. Si Brest a aujourd’hui atteint sa vitesse de croisière dans les modes de trafics que l’on pourrait qualifier de "conventionnellement brestois", c’est en misant sur le développement roulier que la CCI espère passer à la vitesse supérieure. "À l’heure d’aujourd’hui, si l’objectif des 3 Mt peut s’envisager, il ne pourra donc venir que de ce trafic roulier, assure Jacques Kuhn le président de la Chambre or, en de domaine, les projets de cabotage et de feedering qui sont dans l’air peuvent ouvrir d’intéressantes perspectives. Nous regardons ainsi beaucoup ces éventuelles évolutions et restons en veille active. Nous avons des contacts, mais convaincre un armateur d’ouvrir une ligne régulière n’est pas forcément facile. En cas d’aboutissement positif, Brest passerait alors un cran. Nous sommes prêts, mais ça ne dépend pas que de nous."

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