Employant 8 personnes sur le site brestois, StockBrest est une filiale de Rubis Terminal, premier groupe français spécialisé dans la logistique de vrac liquide. "Répartie sur deux dépôts depuis le 1er août 2002, notre capacité de stockage totalisant 121 540 m3 d’hydrocarbures liquides", explique le directeur Joël Vallin. Des installations uniquement alimentées par voie maritime et stockant des dérivés hydrocarbures de 1re catégorie (essences) et de 2e catégorie (gazole et fioul domestique). "En hausse de 13 %, les volumes réceptionnés en 2003 ont été de l’ordre de 940 000 m3", précise-t-il tout en avouant attendre avec impatience le seuil psychologique du million de mètres cubes. Au 1er semestre 2004, les bilans affichaient déjà les 450 000 t.
Cette activité importante pour le port de Brest, génère un trafic de 60 à 70 navires par an au rythme moyen de 80 000 m3 par mois. Avec, cela va de soi, plus d’essence en été et davantage de fioul domestique en hiver.
Prestataire de services, StockBrest n’affrète pas directement les navires, ce rôle étant dévolu à ses clients. Mais le dépôt gère les navires à l’arrivée, contrôlant les quantités et la qualité des produits finis déchargés au rythme de 600 m3/heure pour les essences (210 000 m3 en 2003) et de 1 200 m3/heure pour le gazole et le fioul domestique (730 000 m3). "Pour l’essence, il s’agit de cabotage français. Venant de Donges et de Dunkerque, les navires ont des capacités de l’ordre de 8 000 tonnes, alors que le fioul domestique provient essentiellement de Dunkerque." En revanche, le gazole ne fait appel qu’à de l’importation issue de Grande-Bretagne, d’Allemagne et parfois de Russie. Là, les approvisionnements sont réalisés à bord de citerniers de 20 000 à 25 000 tonnes.
Classé Seveso, le site est doté des moyens les plus adéquats de protection et Joël Vallin constate également que les navires sont désormais en excellent état, ce qui n’a pas toujours été le cas: "Il y a quelques années, on craignait d’aller à bord. Aujourd’hui, les bateaux sont récents et impeccables." Il est vrai que 98 % des trafics brestois sont aujourd’hui réalisés pour le compte de Total et que, selon le responsable de StockBrest, les inspecteurs du groupe pétrolier viennent très régulièrement effectuer des contrôles qualité.