Les pilotes brestois sortent du creux de la vague

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L’une des particularités de la station brestoise de pilotage est qu’elle ne s’occupe pas uniquement de Brest. Aux prestations offertes dans le goulet et la rade par les cinq pilotes que compte la station s’ajoutent en effet le pilotage de Concarneau, de Douarnenez, de l’Odet ainsi que des remplacements à Roscoff et des accords de coopération avec le port de Lorient.

Pour remplir ces obligations, la station disposait des pilotines Valbelle et Vandrée, basées à Brest, et du Storne, basé à Concarneau. Les projets de remplacement d’une des deux unités brestoises ont plusieurs fois été envisagés. Mais, en 2004, c’est finalement Concarneau qui a d’abord bénéficié de l’Amaryllis, une pilotine d’occasion achetée aux pilotes de Bayonne et refondue au chantier brestois du Gip. Cette fois, après 5 ans d’hésitation, les pilotes brestois se sont jetés à l’eau. Ils viennent en effet de passer commande ferme au chantier Sibiril de Carantec portant sur une toute nouvelle pilotine Halmatic Nelson de 50 pieds qui va remplacer la Valbelle, une unité accusant ses 25 ans de bons et loyaux services.

Il faut bien admettre que les hésitations et tergiversations affichées par les pilotes brestois avaient leur raison d’être. "Elles dépendaient directement d’une conjoncture économique qui, ne nous étant pas très favorable, agissait comme un frein", admet le président Jean-Jacques Le Borgne. Ce que démontrent parfaitement les chiffres. Totalisant 2 264 mouvements rien qu’à Brest, l’année 2000 avait constitué un excellent cru auquel la tenue du grand rassemblement de Brest 2000 n’avait bien sûr pas été étrangère. Mais par la suite, la chute a été dure. "Entamée en 2000-2001, elle s’est poursuivie de manière plus sérieuse encore en 2002-2003, année où nous n’avons réalisé que 1 670 mouvements, poursuit le président de la station de pilotage, puis le mouvement s’est inversé avec une légère reprise en 2003-2004 et une remontée plus nette en 2004-2005, année où 1 850 mouvements ont été enregistrés. En fait, le creux de la vague a bien été 2003 et nous commençons tout juste à en sortir, même si tout est relatif et reste fragile."

Les pilotes s’impliquent à tous les niveaux

Prenant en charge les entrées et sorties des navires militaires étrangers, les pilotes brestois travaillent également sur les navires construits par DCN Brest le temps que ces derniers soient officiellement livrés à la Marine nationale. Ce fut le cas du BPC Mistral par exemple qui a rencontré pas mal de problèmes de mise au point de son système d’armes. "En 2005, les seuls mouvements concernant ce navire représentent 4 % de notre chiffre d’affaires", s’étonne Jean-Jacques Le Borgne. Mais il n’y a pas forcément de tels cas de figure chaque année. Le sister-ship Tonnerre par exemple, n’a pas réalisé autant de sorties et les navires neufs ne sont pas légion à DCN.

Les cinq pilotes brestois ne restent pourtant pas les bras croisés. Très impliqués dans la vie du port du ponant, ils font partie de l’UMBR (Union maritime de Brest et de sa région) dont un des leurs assure la vice-présidence et sont très présents dans le conseil portuaire et la commission des ports. "Nous assistons de manière systématique à toutes les réunions organisées par la Chambre de commerce et d’industrie ou la Direction départementale de l’équipement et suivons avec un très grand intérêt tous les travaux d’aménagement, d’entretien ou d’agrandissement portuaires."

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