C’est avec toutes les autorisations des pouvoirs publics qu’Imporgal (société hollandaise commercialisant les produits Primagaz) a créé et développé sur le port de Brest ses propres installations classées qui ont traité 75 000 t de gaz liquéfiés en 2005. Sauf qu’après la catastrophe de l’usine AZF de Toulouse, le 21 septembre 2001, la réglementation a évolué. "Les mêmes pouvoirs publics demandent aujourd’hui à Imporgal de prendre des mesures extrêmement coûteuses pour conserver ses installations sur le port", explique-t-on à la CCI en ajoutant que "la somme demandée n’est pas à la portée de Primagaz".
De là, la réflexion commune lancée par le gestionnaire du port et l’entreprise privée, visant à trouver la (ou les) solution (s). "Il ne s’agit que de résoudre un problème administratif car, en matière de sécurité, le site n’est pas plus dangereux qu’avant. Le risque ne s’est pas aggravé, c’est la réglementation qui s’est durcie."
La CCI et Primagaz sont ainsi à la recherche d’une solution alliant respect des nouvelles normes et équilibre économique. Difficile pour l’heure de savoir où en est la réflexion, les discussions et tractations en cours étant très discrètes. "On vous le dira plus tard, quand on aura trouvé la solution exacte. Mais si Imporgal ne peut pas payer, la société restera à Donges, d’où elle livrera la même quantité de gaz sur toute la Bretagne… mais avec 4 000 camions. Un mode de transport où les risques sont infiniment plus grands."