Nouméa:consultation des opérateurs

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En attendant les résultats de la table ronde organisée par le Haut commissaire de la République à chaque escale d’un navire MSC ou Maersk, une centaine de manifestants bloque la porte principale du Port autonome de Nouvelle-Calédonie à l’appel du syndicat indépendantiste USTKE; le mardi pour saluer le MSC-Calédonien arrivant de Sydney et le samedi pour le Maersk-Asia-Decimo (841 EVP à vide) venant d’Auckland.

Arrivé sur le territoire le 16 juin, Yves Gauthier, ancien directeur général du port de Bordeaux et membre du Conseil général des Ponts et Chaussées, est chargé de rapprocher les points de vues. Il a rencontré tous les opérateurs maritimes et portuaires de Nouméa dont les positions sont "franches et contrastées".

Acconier des navires P&O Nedlloyd qui faisaient partie du service joint liant CMA CGM, Marfret Contship et Columbus Line, Sato (groupe Malmezac) a en mars dernier perdu la manutention de ces navires, donc une grosse partie de son activité. En effet, après son rachat par Maersk, P&O Nedlloyd devait, pour des raisons de droit de la concurrence, quitter les services joints où Maersk était absent. Sato a donc cherché ailleurs et convaincu MSC de donner suite à d’anciennes études. Le 2e armateur mondial a alors annoncé la mise en place de son gros navire (350 à 400 EVP à 18 t), assez rapide (18 nœuds en service) pour étaler des conditions météorologiques.

L’annonce de l’arrivée du MSC-Calédonien aurait précipité la décision de Maersk qui voulait conserver les parts de marché de P&O Nedlloyd. Ces arrivées interpellèrent l’USTKE qui "dénonça la politique de dumping" mise en œuvre par ces compagnies.

Pragmatique, le président d’honneur de l’USTKE, Louis Kotra Uregeï, souligne que ces compagnies étrangères ont tous les moyens de mettre à mal des transporteurs régionaux que sont Sofrana Shipping (Didier Leroux) et PDL (Bill Revel) qu’il manutentionne en tout ou partie. Même le sort de CMA CGM, opérateur historique, préoccupe Louis Kotra Uregeï qui assure qu’il n’acceptera jamais de manutentionner MSC ou Maersk. Astucieux, Etienne Snidjers, représentant MSC en Nouvelle-Calédonie note que les deux compagnies régionales sont immatriculées en Nouvelle-Zélande… À suivre.

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