La CFDT craint pour l’avenir de l’Enim

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Quel avenir pour l’Enim, l’Établissement national des invalides de la marine dont les prémices remontent à 1670 lorsqu’une ordonnance royale institua un secours viager de deux écus par mois aux anciens militaires, y compris les marins? Le conseil de l’union des marins de la CFDT craint une "disparition pure et simple" du régime de sécurité sociale des marins après avoir appris, lors du dernier conseil supérieur de l’Enim, que le gouvernement avait missionné, depuis le début de l’année, deux personnes – un ingénieur général des Ponts et Chaussées et un inspecteur général des affaires sociales – pour réaliser un audit sur la modernisation de l’établissement. "Beaucoup de personnes ont été auditées sauf les principaux concernés, déplore la CFDT, à savoir les représentants des navigants."

Devant cette situation, les marins ont obtenu que le rapport ne soit finalisé que d’ici la fin du mois. Mais d’ores et déjà, la CFDT juge "dangereuses" les premières orientations: "adossement de l’Enim à la sécurité sociale" (lors de la généralisation de la sécurité sociale en 1945, les marins avaient pu conserver leur régime spécifique), "remboursements maladie par l’Urssaf en supprimant ce qui distingue encore le régime des marins, comme le premier mois à la charge de l’armateur", réduction du nombre de catégories professionnelles, paiement des cotisations sociales sur les salaires réels et non plus sur les salaires forfaitaires… "On le voit, explique la CFDT, il ne s’agit pas de petits bouleversements. C’est très certainement l’avenir de l’Enim qui est ici en cause dans l’après 2008 suite aux réformes des retraites de 2003."

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