La Commission ouvre une consultation sur le maritime en Europe

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Le 2 mars 2005, José Manuel Barroso, président de la Commission, a demandé à Joe Borg, commissaire en charge des affaires maritimes et de la pêche, de créer une Task Force pour examiner les activités économiques européennes liées aux mers et océans. Après avoir consulté des professionnels, des représentants des États et des régions ainsi que les organisations non gouvernementales, cette Task Force a publié, le 7 juin, un Livre vert qui devrait ouvrir un grand débat sur la question. "J’exhorte tout un chacun à faire connaître sa conception d’une future politique maritime de l’Union qui puisse favoriser l’emploi tout en protégeant l’environnement", a rappelé José Manuel Barroso lors de la présentation de ce document.

Yves Auffret, membre de cette Task Force, est venu présenter à Paris ce document. "Nous lançons le débat sans apporter de solutions", a-t-il expliqué. Ce Livre vert, qui pose plus de questions qu’il n’apporte de réponses, présente une approche intégrée des différents domaines maritimes. Il poursuit plusieurs objectifs: préserver la mer comme source de richesses, dynamiser l’économie maritime européenne, améliorer la connaissance de la mer, créer une synergie entre les différentes politiques sectorielles et améliorer la gouvernance maritime au plan européen.

Le document commence par un constat sur l’état actuel de la politique maritime. "Chaque domaine a évolué de façon compartimentée parce que personne ne prenait soin d’étudier de quelle manière elles pourraient se combiner et se renforcer mutuellement", indique l’introduction. L’idée de ce document n’est donc pas de reprendre les différentes politiques sectorielles détaillées par ailleurs mais plutôt de les harmoniser pour développer et promouvoir l’intérêt maritime européen.

Yves Auffret a rappelé que l’Union européenne ne souhaite pas se substituer aux États. "Il existe des oppositions entre les approches maritimes des États. Certains se considèrent comme États côtiers d’autres comme États de pavillon. Il faut qu’ils se rencontrent pour débattre et finalement trouver un dénominateur commun", a-t-il ajouté. Et le membre de la Task force de souligner que la France, comme l’Irlande, le Portugal, l’Espagne et les Pays-Bas ont largement contribué à la réflexion de ce Livre vert. "Des vingt pays côtiers européens, seul un n’a pas contribué", a déclaré Yves Auffret sans vouloir donner de noms.

Après la publication de ce Livre vert, la Commission ouvre une période de débats jusqu’au 30 juin 2007 à tous les niveaux européens. "Il faut promouvoir la prise de conscience et l’identité maritime européenne pour que cette politique réussisse", a rappelé Yves Auffret qui a rapporté les récents propos de Joe Borg: "Ce Livre vert n’est pas forcément complet et ne pourra l’être que lorsque chacun aura émis son opinion, pour ensuite déboucher sur un Livre blanc." Ainsi, avec la publication de ce document la Commission se lance dans une consultation tous azimuts sur la mer, sans être certaine du résultat. Elle plonge dans le grand bleu.

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