Port autonome depuis le 1er janvier dernier, La Rochelle est un port compact. Son espace terrestre n’est que de 223 ha, soit 10 à 20 fois moins que les autres ports autonomes. Il a donc l’obligation "à court ou à moyen terme de mettre en place une politique foncière d’extension de sa surface opérationnelle"… Pour accroître les surfaces, le port entend poursuivre sa politique de poldérisation: achèvement de l’anse Saint-Marc qui va permettre de profiter de 10 ha de plus, aménagement d’un terre-plein de 25 ha gagné sur la mer à La Repentie. Les surfaces déjà utilisées vont être optimisées et il faudra acquérir du foncier à l’intérieur de la circonscription mais aussi "développer des espaces ayant la vocation d’arrière port".
Le port dispose actuellement de 23 hangars pour une surface de 11 ha dont 10 hangars en première zone et 13 en deuxième zone, de terre-pleins pour 53 ha dont 18 ha en première zone et 35 en deuxième zone. "Le PALR est propriétaire de 95 % des bâtiments sur sa zone. Il est rare qu’il y ait autant d’investissement public, explique Dominique Marquis, directeur commercial du port. Sur la zone de Chef-de-Baie, plusieurs entreprises ont des autorisations d’occupation temporaire (AOT) sur le domaine public maritime pour les bois et les pâtes à papier. En dehors du domaine public maritime, il existe des magasins privés pour les engrais, les céréales, les bois."
Actuellement, le nombre de hangars publics est suffisant pour l’activité. Sur Chef-de-Baie sont stockés les pâtes à papier, les grumes, les bois sciés, des conteneurs. Le bassin à flot est utilisé pour de nombreux trafics, papiers, pâtes à papier, céréales, bois et autres. Le môle d’escale reçoit des marchandises diversifiées dont des conteneurs. Les possibilités d’extension des zones de stockage sont au sud, sur Chef-de-Baie où certains terre-pleins ne sont pas encore utilisés et au nord, sur l’anse Saint-Marc où les terre-pleins gagnés sur la mer sont en cours de réalisation.
"Les agences du groupe Bolloré ont des surfaces suffisantes, explique Ilyasse Aksil, directeur général de Delmas, mais leur répartition nous pose des problèmes. Nous avons une pénurie de magasins sur Chef-de-Baie et des magasins difficiles d’accès sur le bassin à flot qui demandent du brouettage. Nous avons besoin de nouveaux hangars au môle d’escale. Notre projet est de concentrer les entrepôts pour maîtriser nos coûts de brouettage. Pour nous, l’important est de vendre la qualité de service en première zone portuaire. Il doit y avoir une concordance entre les quais et les magasins."
Fast, agence centrée sur les pâtes à papiers, utilise exclusivement les entrepôts portuaires pour des raisons de proximité. "Nous louons 25 690 m2. Notre souci est d’être le plus proche des quais pour éviter des surcoûts et limiter le brouettage, indique Antoine Kuhn, le directeur de l’agence. Un magasin de plus bord à quai nous conviendrait."