Les discussions préparatoires au 7e PCRD (programme cadre de recherche et développement) couvrant la période 2007-2013 laissent penser que les budgets affectés aux transports seraient bien inférieurs à ceux du 6e programme et que le transport maritime s’en sortirait encore plus mal.
Le cluster maritime français qui connaît là son premier "combat", souligne ainsi que la moyenne annuelle des crédits affectés au transport maritime serait de l’ordre de 55 M€ contre 60 durant le 6e PCRD. Cette diminution est d’autant plus remarquable que les autres secteurs bénéficieraient de hausses allant de 30 à 60 % selon les cas.
Pour sa part, le BP 2 S "s’alarme d’autant plus" que pour la même période le budget des Réseaux transeuropéens de transports (RTE-T) passerait de 20 Md€ à 6,5 Md€; le nombre de projets prioritaires de 30 à 13 voire 6; que, dans ce contexte, les autoroutes de mer disparaîtraient du programme des RTE-T. Le BP2S note également que le budget Marco Polo II destiné à favoriser les transports combinés, initialement doté de 740 M€, se retrouve aujourd’hui avec 400 M€ et pour un périmètre élargi.
Même au niveau français, la déception guette: le cluster note que sur les 4,5 Md€ qui sont à répartir entre les différents modes de transports, le ministre français des transports envisagerait d’allouer un total 400 M€ au maritime, au portuaire et au fluvial entre 2007 et 2013 contre 2,6 Md€ à l’aérien.
Bref, tout va de travers et le banc et l’arrière-banc des structures françaises et européennes, Parlement européen compris, sont sollicités pour tenter de redresser la situation.