Fort de ses 62 millions de tjb couverts, le North of England P&I rappelle à ses armateurs adhérents l’importance d’assurer aux équipages, un bon confort à bord, notamment en matière d’alimentation. Dans la lettre d’information Signals, Tony Baker, responsable de la prévention des risques du P&I, souligne l’importance du nombre de réclamations liées aux sous-performances des navigants ou à leur mauvaise santé. "Sachant qu’il est largement accepté de nos jours qu'une personne bien nourrie est une personne en bonne santé, il est vital pour la santé et le confort des équipages, et finalement pour la sécurité des navires, que chaque navigant prenne soin de son corps, en mer comme à terre" rappelle Tony Baker.
Les principaux problèmes nutritionnels portés à la connaissance du P&I concernent l’obésité, la consommation excessive de sucre, de nourriture industrielle et l’hypercholestérolémie due à une alimentation trop riche en acides gras saturés. En outre, le non-respect des heures de repas, et en particulier "l’oubli" du petit-déjeuner, conduit à des sous-performances.
En partenariat avec la clinique SM Lazo de Manille, spécialisée dans le suivi médical des navigants philippins, le North of England P&I a établi des recommandations alimentaires: au sommet de la pyramide, "consommez un peu" de matières grasses, de sel et de sucre; un peu plus bas, "consommez un peu plus" d’œufs, de viande et de fromage; etc. À la base de la pyramide, "consommez à satiété" des pommes de terre, du riz, du pain ou des céréales (et cela tombe bien, ces produits sont peu onéreux; N.D.L.R.). Les navigants sont encouragés à boire quotidiennement deux litres… d’eau, de jus de fruit peu sucré ou de bouillon clair.
Poussons la logique jusqu’au bout: depuis des années, les affréteurs, notamment de navires-citernes, effectuent, selon un référentiel spécifique, leurs propres contrôles des navires susceptibles d’être fixés. Pourquoi ne pas y inclure également la qualité des repas servis à bord?